Les candidats vont à cette élection en rangs dispersés contre un président sortant sûr de l’emporter.
La campagne électorale s’achève ce soir à 0h, heure locale, sur toute l’étendue du territoire togolais. A quelques heures de la clôture, les cinq candidats en lice essaient d’abattre leurs dernières cartes pour samedi prochain, jour de vote. Faure Gnassingbé, brigue un nouveau quinquennat. Face au candidat sortant, une opposition divisée qui n’a pas réussi à s’entendre sur un candidat unique à cette élection. Son principal rival, Jean-Pierre Fabre, candidat du Combat pour l’alternance politique 2015 (CAP 2015), bénéficie du soutien d’une coalition de cinq formations politiques de l’opposition. Aimé Gogue de l'Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI), Gerry Komandega Taama pour le Nouvel engagement togolais (NET) et de Mohamed Tchassona Traore du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD) vont chacun à cette élection avec l’espoir de l’emporter.
Dans leur élan, certains opposants, à l’instar d’Alain Gogue, estime que l’exemple nigérian est loin d’être un cas d’école. «La candidature unique, ça ne marche pas. Durant la présidentielle au Nigeria, quatorze candidats étaient en lice. Ce qui n’a pas empêché l’opposition de remporter l’élection», tranche-t-il de façon lapidaire. Un manque de consensus qui a fait dire à Jean-Pierre Fabre qu’en l’absence d’une candidature unique, le combat de l’opposition sera plus difficile à mener. Pour nombre d’observateurs, le rapport de force donne vainqueur le candidat de l’Union pour la République à ce scrutin à un seul tour. Car, le parti de Faure Gnassingbé qui bénéficie d’une représentation à l’échelle nationale, a pu battre campagne même dans les villages les plus reculés du pays. Avec comme stratégie, proximité et meetings populaires. En plus, le président sortant bénéficie du soutien du célèbre footballeur Emmanuel Adebayor. Dans une vidéo postée en ligne, l’international togolais appelle à voter pour M. Gnassingbé. «Le pays est plus heureux, il a beaucoup progressé. Ma confiance va à Faure Gnassingbé. Il est capable d’unir le pays pour construire une grande nation», a-t-il fait savoir en substance. Contrairement à d’autres qui ne se sont limités qu’à quelques grands centres urbains. Entre-temps, les opérations de vote ont démarré, mercredi dernier, à travers le pays avec les quelques 20 000 militaires, policiers et sapeurs-pompiers qui sont allés élire le prochain président du Togo. Soit 72h avant les 3,5 millions d’électeurs civils. Une tradition au Togo qui permet à ces hommes en tenue d’aller remplir leur devoir civique.
