L’événement a été coprésidé hier par le ministre de la santé publique et l’ambassadeur des Etats Unis au Cameroun.
Très peu de gens à Yaoundé savent à quoi renvoie le vocable "laboratoire de santé publique" dont les locaux vont bientôt être rénovés. Le commun des habitants de la capitale ignore jusqu’à sa localisation dans la ville. Le laboratoire de santé publique n’a été créé qu’en octobre 2013 pour respecter un engagement international. Il a alors remplacé le très historique « laboratoire d’hygiène mobile », très connu dans la cité-capitale. Entre les deux laboratoires, la différence se situe dans les missions. Le premier a été créé pour combler les déficits dans la gestion des données d’analyses médicales et l’appui technique de la surveillance épidémiologique. Plus simplement, c’est le laboratoire de santé publique qui garantit l’assurance qualité des laboratoires d’analyses médicales disséminés dans le pays. Il a pour prérogative, de confirmer la fiabilité de ces résultats par les contrôles réguliers.
Avant l’analyse, la structure dont les bâtiments vont bientôt être réhabilités, s’assure que des conditions sont remplies dans les autres structures agréées pour que tout se passe selon la règle de l’art en respectant des procédés spécifiques, de manière à détecter l’erreur, le cas échéant. Des échantillons existent pour que chaque analyse faite dans les laboratoires agréés limite les marges d’erreur. Ces échantillons seront mis à disposition par le laboratoire de santé publique, garant du respect des bonnes procédures.
Le laboratoire d’Hygiène mobile, lui, était plus porté à la recherche. Son impact sur la santé n’était pas immédiat du fait qu’il n’était pas dévolu à la biologie médicale seulement.
Depuis sa création en 2013, le laboratoire de santé publique était en hibernation. Certes, le Dr Emmanuel Essono Mvoa a été nommé administrateur, mais il faut plus que cela pour que la structure remplisse sa mission. Il fallait déjà un cadre décent, avec des standards reconnus. Ce sera bientôt le cas. Les travaux seront livrés dans douze mois. Il est financé par le gouvernement des Etats Unis d’Amérique à travers son démembrement qu’est la CDC. Le coût du financement est estimé à un million de dollars, soit environ 500 millions de Fcfa. Le laboratoire de santé publique sera également équipé par le gouvernement américain à hauteur de 600.000 dollars, soit 300 millions de Fcfa. Ce n’est pas un prêt, mais un don des Etats Unis, a précisé le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, qui présidait la cérémonie de lancement du chantier. Dès que la structure sera opérationnelle, il faudra la renforcer en ressources humaines suffisantes et qualifiées, mais aussi en réactifs. Le chantier de rénovation lancé hier est donc une autre avancée dans l’opérationnalité effective de ce laboratoire. L’ambassadeur Michael S. Hoza s’est dit heureux de ce soutien qui va renforcer la qualité des résultats de laboratoire et par ricochet la qualité des protocoles des soins au Cameroun. Il a donné rendez-vous l’an prochain pour l’inauguration.