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Dossier de la Rédaction

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EMIA : Honorer les noms de baptême

Dans la tradition de l’Ecole militaire interarmées (EMIA), chaque promotion reçoit un nom de baptême. Le baptême est la cérémonie au cours de laquelle un nom est attribué à une promotion. Ce nom reste comme une référence qui permet d’identifier une promotion par rapport à celles qui l’ont précédée. Au fil des ans, depuis la première cuvée (1960-1961),  il est apparu que le choix du nom de baptême est souvent lié à plusieurs enjeux : le contexte politique du moment,  la volonté de pérenniser la mémoire de vaillants soldats décédés, tombés sur le champ d’honneur ou encore la volonté d’immortaliser la mémoire d’une figure historique de premier plan qui aura  joué un rôle inoubliable dans la conquête de la liberté par le peuple camerounais.                                                                              

Dans cette logique, on observera que la première promotion a reçu comme nom de baptême « Indépendance ». Et la deuxième promotion (1961-1963), le nom « Réunification ». C’est dans le même esprit que la 34e promotion (2012-2015) sortie vendredi dernier à Yaoundé est baptisée « Cinquantième anniversaire de la Réunification ». Des appellations toutes étroitement liées à l’histoire politique du Cameroun pendant les années concernées.                                                                                                             

Mettant cette fois  en exergue la vaillance et la bravoure,  la 33e promotion (2010-2013) dont les officiers ont également reçu leurs épaulettes vendredi dernier a été baptisée « Lieutenant Youssouf Mahamat Bahar ». Avant elle, il y a eu  la promotion « Capitaine Lissia Matna » (1998-2001) et bien d’autres.                                                                                                                                                Autre grille de lecture, le choix du nom de baptême en rapport avec une figure historique marquante qui se sera illustrée par ses hauts faits d’armes ou son sens élevé du sacrifice pour une cause d’envergure  nationale. Illustratifs  sont à cet égard les noms des promotions « Rudolf Douala Manga Bell » (1984-1985) et « Martin  Paul Samba » (1985-1986). Deux précurseurs du nationalisme camerounais, deux  héros de la résistance,  assassinés le 8 août 1914 par l’administration coloniale allemande. Le premier a été pendu et le deuxième  fusillé.                                                                                                                               

S’adressant aux jeunes officiers, dans son discours prononcé à l’occasion de la cérémonie de triomphe des 33e et 34e promotions de l’EMIA, le 24 avril 2015, le président de la République, Paul Biya,  leur a dit que « le Lieutenant Youssouf Mahamat Bahar laissera à la postérité le souvenir inoubliable d’un jeune officier qui, désigné pour conduire une opération périlleuse en mer contre un groupe de pirates, a perdu la vie après avoir fait neutraliser l’ensemble de la bande d’assaillants ». Quant au «  Cinquantième anniversaire de la Réunification, célébré avec faste et solennité le 20 février 2014 à Buea, il restera dans l’histoire, a déclaré le chef de l’Etat, comme la commémoration de la volonté farouche du peuple camerounais de recouvrer son unité ».   Dans votre carrière d’officier, a  poursuivi le chef des Armées, « vos deux noms de baptême devront être des références constantes dans l’accomplissement de votre mission ». Le nom de baptême ne permet donc pas seulement d’identifier une promotion par rapport à une autre.  Il  porte une grande charge symbolique et permet de transmettre un message fort.  C’est pourquoi le chef des Armées, de manière explicite, a invité les jeunes officiers à honorer les noms qui ont été attribués à leurs promotions.                                                                                                                                                             

Dans cette optique, l’exemple du Lieutenant Youssouf Mahamat Bahar a été cité. Il sera pour les promus « une interpellation, un appel permanent vers les cimes du patriotisme et de l’esprit de sacrifice. Tandis que le Cinquantième anniversaire de la  Réunification vous rappellera (Ndlr : les promus) l’impératif catégorique de la défense de notre unité nationale et de notre intégrité territoriale ».  Mettant toujours en exergue un cas concret d’esprit de sacrifice, Paul Biya a « salué avec émotion » la mémoire de l’un des  camarades des officiers arrivés en fin de formation. Il s’agit du Lieutenant  Donkeng Joseph  Kévin qui, aux côtés d’autres soldats, a trouvé la mort au cours d’une attaque perpétrée par le groupe terroriste Boko Haram, le 25 juillet 2014 à Bargaram, dans la région de l’Extrême-Nord.                              

Autant dire, comme l’a conclu le chef de l’Etat,  que la  mission assignée aux jeunes officiers des promotions « Lieutenant Youssouf Mahamat Bahar » et « Cinquantième anniversaire de la Réunification »  est parfaitement claire. Nos forces de défense ayant comme premier devoir de  défendre la Nation, avec honneur et fidélité. Dans ce contexte, leurs noms de baptême, véritables stimulants,  vont davantage les galvaniser.

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