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Dossier de la Rédaction

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Interview: «La situation de la polio est encore fragile»

Mariam Traore, Chef de l’unité Polio à l’Unicef Cameroun, parle de la tenue du 4eme "Forum des gouverneurs" sur la polio à Bafoussam.

Qu’est-ce qui justifie ce forum ?

L’initiative d’organiser un forum ici dans la région de l’Ouest est une décision prise par le gouvernement plus précisément l’Administration territoriale (Minatd) qui a en charge les gouverneurs, les chefs traditionnels, les chefs religieux qui sont en fait des éléments importants dans le cadre de la mobilisation sociale. Cette initiative se fonde également sur  une recommandation de la mission venue en novembre 2014 participer à une campagne polio et au regard des données qu’il y avait sur le pays, avait tenu à rencontrer les plus hautes autorités du pays.

C’est une approche, une stratégie vraiment privilégiée dans le cadre de la mobilisation sociale en ce sens que des données à l’époque et même jusqu’à présent, même si on déclare que le pays n’est plus endémique, la situation camerounaise reste fragile. La mobilisation doit se poursuivre non seulement pour la polio, mais aussi pour la vaccination de routine. Parce qu’une épidémie, une maladie dans un pays est le signe de la non fréquentation correcte par les parents des services de santé. Et ici, on est dans le domaine de la vaccination, de l’éradication de la polio, qui est un objectif mondial, comme l’a été la variole.

Quel est l’objectif visé par le forum ?

Nous attendons un engagement formel des participants. Mais cet engagement n’est pris qu’à partir d’échanges, de concertations entre le ministère de la Santé, qui est représenté par la délégation régionale de l’Ouest, mais surtout les partenaires réunis, les chefs traditionnels, les autorités, les réseaux de femmes de jeunes, les services déconcentrés de l’Etat, etc.

La polio n’est pas une question de santé médicale, mais de santé publique où tout le monde a un rôle à jouer. Par conséquent, c’est au regard des données et aussi de l’environnement de la santé que les échanges se feront et la décision sera prise après pour voir qui doit jouer quoi, à quel moment et où, que ça soit dans les AVS (campagnes de vaccination) ou la vaccination de routine.

Pourquoi parler encore de polio alors que le pays a déjà arrêté sa transmission ?

Certes, le Cameroun est déjà sorti de la liste des pays exportateurs du polio virus sauvage et a interrompu sa transmission, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus de risques. Parce que, rappelez-vous, il y a trois ans, le Cameroun était dans cette situation confortable quand on s’est réveillé un matin avec des cas et qui se sont multipliés par le temps.

On n’est plus un pays épidémique, mais cela ne veut pas dire que la lutte est terminée. Cela demande beaucoup de vigilance.  Parce que la situation est encore fragile. Il faut renforcer les acquis que nous venons d’enregistrer ensemble. Et aussi, être beaucoup plus créatifs et pro actifs dans les activités, ne pas attendre qu’une nouvelle épidémie arrive, mais voir comment prévenir l’épidémie. C’est ça le challenge qui nous interpelle tous.

Et tous ensemble, nous devons nous mettre debout pour que la vaccination de routine soit vraiment quelque chose de bien consolidé et que vous, communicateurs, arriviez à créer ce réflexe dans les familles que lorsque l’enfant naît, il doit être en contact avec les services de santé au moins cinq fois avant ses 11 mois. Ceci aidant, l’enfant sera bien couvert et les autres maladies de l’enfance pourront être détectées à temps.

Propos recueillis par Eric Vincent FOMO

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