L’instance visite les structures de communication basées dans la région. Elle organise aujourd’hui une conférence sur la responsabilité sociale du journaliste en temps de guerre.
Peter Essoka a pris les couleurs de la région qui l’accueille depuis dimanche dernier. Le vice-président du Conseil national de la communication (CNC), flottait lundi dernier dans un boubou, look vestimentaire préféré des peuples du sahel. A la tête d’une forte délégation du CNC, le vice-président de l’instance camerounaise de régulation des médias prend le pool des médias de la région. Après une visite au gouverneur de l’Adamaoua, Abakar Ahamat et au délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Ngaoundéré, Hamadou Dawa, la délégation a pris la température des salles de rédaction. Normal. La visite coïncide avec la célébration le 3 mai dernier de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Accompagné du délégué régional la Communication de l’Adamaoua, également membre du CNC, Alfaki Abbourahman, Peter Essoka s’est rendu dans les locaux de Radio Campus à Dang. Il a également apprécié les installations des radios Bonne Nouvelle et Annour. La délégation du CNC a bouclé la journée en fixant son thermomètre à l’agence Sopecam de Ngaoundéré. Partout où il est passé, le vice-président du CNC, a passé le même message. Il a exhorté les professionnels à respecter l’éthique et la déontologie. Il a laissé entendre que le Conseil national de la communication fait œuvre de pédagogie. « Notre action est orientée vers la sensibilisation mais elle est mal comprise par certains acteurs de la communication », explique-t-il, une pointe de désolation dans la voix. « Les premiers adversaires du CNC sont des journalistes », regrette Jean-Bruno Tagne, membre du CNC. Le Pr Jean Tobie Hond, SG de la structure, fait également partie de cette délégation. Décrié ces derniers temps par une partie de la presse allergique au professionnalisme et qui critique en vrac les méthodes de travail de l’instance de régulation, le CNC est en campagne de séduction dans le Septentrion. Il explique ses missions.
Ce jour, le CNC organise une conférence à Ngaoundéré. « La responsabilité sociale du journaliste dans le traitement de l’information en temps de guerre », c’est le thème de cette réflexion. Outre l’Adamaoua, les participants viennent du Nord et de l’Extrême-Nord, propulsée au-devant de l’actualité ces derniers mois à cause des attaques barbares de la secte Boko Haram. Les populations civiles, les forces de défense camerounaises, les symboles de l’Etat sont les victimes des agressions lâches de cette secte terroriste. Ce séminaire de sensibilisation tombe donc à pic. Le CNC veut donner des outils aux journalistes exerçant dans le Grand Nord.
