Ils tentaient de rallier l’Europe par mer au moment de leur interpellation.
Près de 7 000 migrants clandestins sont placés dans 16 centres de détention à Misrata, dans la région de Tripoli, à 200 km à l’est de la Libye. Les infortunés dont la plupart sont des Africains, ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de regagner l’Europe via la Méditerranée, à bord d’embarcations de fortune. Selon Abdelsalam Al-Qoueiri, responsable au département de la lutte contre l'immigration clandestine en Libye, ces migrants illégaux sont pris en charge par les autorités libyennes reconnus par la communauté internationale, qui leur donnent matériel de couchage, nourriture et soins médicaux. Sans toutefois pas préciser depuis combien de temps est-ce que ces migrants clandestins y sont détenus. Mais, tout porte à croire que ce chiffre est le fruit de nombreuses interceptions. La même source indique par ailleurs que le gouvernement libyen éprouve d’énormes difficultés pour gérer la situation. Face à l’instabilité à laquelle est confronté le pays, Abdelsalam Al-Qoueiri fait savoir que les autorités ne parviennent pas à trouver des avions pour rapatrier ces migrants dans leurs pays respectifs. Contrairement à 2014 où plus de 25 000 migrants ont pu être renvoyés, seuls 1 615 l’ont été depuis le début de l’année en cours.
Selon lui, la Libye ne devrait pas supporter à elle seule le poids de l’immigration clandestine. D’où l’interpellation d’autres pays qui, à son avis, devraient ouvrir leurs frontières pour accueillir certains migrants et contribuer à stopper ce phénomène. «Les pays européens doivent supporter ce fardeau avec nous et coopérer pour renvoyer ces migrants chez eux à bord d'avions européens. Pourquoi la Libye doit-elle à elle seule assumer le coût de l'opération?», s’interroge-t-il.
D’après des statistiques fournies par l’Organisation des Nations unies (ONU), plus de 110.000 migrants sont passés en 2014 par la Libye. Le weekend dernier, plus de 4.000 migrants ont été secourus en Méditerranée et une dizaine ont péri lors de la traversée. En avril dernier, plus de 1.200 migrants ont trouvé la mort dans les mêmes conditions.
