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Dossier de la Rédaction

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Tous les regards sur Nkurunziza

nkurunzizaOpposition, société civile et communauté internationale dénoncent le troisième mandat du président burundais.

Les positions au sujet de la présidentielle du 26 juin prochain au Burundi sont dans leur majorité contre un troisième mandat de Pierre Nkurunziza. En se prononçant sur le sujet, les différents observateurs s’appuient prioritairement sur les Accords de sortie de crise signés le 28 août 2000 à Arusha en Tanzanie, présentés comme socle du Burundi de la période post-transition. Ainsi, le 6 mars dernier, l’Eglise catholique burundaise est sortie de sa réserve à travers une déclaration en douze points. Monseigneur Evariste Ngoyagoye, archevêque de Bujumbura et vice-président de la Conférence épiscopale du Burundi, a fait savoir à l’occasion qu’«un des principes importants que nous avons convenus entre nous les Burundais, sans aucune ambiguïté, c'est que toute personne élue pour diriger le Burundi ne peut aller au-delà de deux mandats de cinq ans chacun. » « Nous allons passer neuf jours à prier notre seigneur Jésus pour qu'il donne au Burundi une alternance au sommet dans la sérénité et la paix, à travers des élections transparentes», dit le prélat.

A la suite de l’Eglise catholique, l’ancien président du Burundi, Pierre Buyoya (1987-1993 et 1996 à 2003), premier à avoir apposé sa signature au bas des Accords d’Arusha pour le compte du gouvernement burundais, fait savoir que le débat autour d’un troisième mandat ne devrait plus avoir lieu. « Je n’invente pas la roue. En son article 7 alinéa 3, l’Accord d’Arusha stipule que le président de la République est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois», souligne-t-il.

La communauté internationale n’est pas restée insensible à ces sons de cloche dissonants à l’endroit du régime en place. En séjour au Kenya, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry,  a dénoncé cette candidature. «Nous sommes profondément préoccupés par la décision du président Pierre Nkurunziza, qui va à l'encontre de la Constitution de ce pays», a-t-il déclaré. Auparavant, le parlement belge a fait voter une proposition de résolution pour exhorter le gouvernement fédéral de demander au président Nkurunziza de respecter l’Accord d’Arusha et l’esprit de la Constitution, en ne briguant pas un troisième mandat. L’Union européenne, par la voix de son ambassadeur à Bujumbura a invité ce dernier à y renoncer. En séjour à Ngozi en mars dernier, région natale du président de la République, Patrick Spirlet a déclaré qu’une nouvelle candidature de ce dernier pourrait constituer un facteur à risques pour ce pays qu’il qualifie de «fragile». «Il est certain que la présentation pour un troisième mandat du président actuel peut créer un certain nombre de tensions et présenter un certain nombre de risques. C’est pour ça que nous avons fait un appel au gouvernement pour qu’il aborde cette question avec beaucoup de prudence», a-t-il indiqué.  Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) a invité le président sortant à examiner attentivement les conséquences potentielles, pour le pays et son héritage, de ses décisions dans la perspective de l’élection présidentielle. Baan Ki-moon  lui a recommandé le strict respect des Accords d’Arusha, qui constituent la base de la Constitution du pays.

Nonobstant ces multiples récriminations, la Cour constitutionnelle burundaise n’a trouvé aucun empêche à une troisième candidature de M. Nkurunziza. Le président sortant est donc autorisé à briguer un nouveau mandat à la tête du Burundi.nkurunziza

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