Sur 202 marchés lancés dans la région, une vingtaine déjà attribuée. Pour l’exercice budgétaire 2015 la région de l’Extrême-Nord bénéficie d’une enveloppe de 10 120 831 000 FCfa en crédit d’investissement public pour 659 projets, dont 329 sur appel d’offres. Selon les informations obtenues à la délégation  régionale des Marchés publics de l’Extrême-Nord, avant la mi-mars 2015, 202 marchés avaient déjà été lancés et une vingtaine attribués. Soit un taux de passation de 61,39 %. Pour le président du comité régional du suivi participatif du BIP, « qu’il s’agisse de l’administration et même du comité de suivi, nous avons tiré les leçons du passé et nous pensons améliorer les résultats pour que tous les projets qui sont prévus au bénéfice des populations soient exécutés à au moins 90%», affirme Zondol Hersesse, président du comité régional du suivi participatif du BIP dans l’Extrême-Nord.

« Force est de constater que malgré que les multiples actions mises en œuvre pour accompagner et faciliter l’exécution des projets, beaucoup de projets ne sont pas exécutés dans les délais. Notre région atteint difficilement le taux de 80% de réalisation physique ». Ce constat pas du tout gai est du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari. A cette observation, on peut ajouter un déficit d’informations dans le domaine du Budget programme, de la réforme des  marchés publics, le contrôle financier, la connaissance même de la loi portant régime financier de l’Etat dont certaines dispositions sont en rapport avec le secteur des marchés publics. «On a constaté une sous-capitalisation des PME qui a pour conséquence le non-respect des délais exécution des marchés publics », confie Zondol Hersesse. Pour éviter toutes les dérives qui freinent l’exécution des marchés publics et permettre aux acteurs de respecter les délais prescrits, un séminaire a été organisé par le comité régional du suivi participatif du BIP au mois de mars dernier.