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L’archidiocèse de Yaoundé sécurise ses terres

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L’opération lancée depuis quelques semaines ne va pas toujours sans heurts.

Presbytère de la cathédrale Notre-Dame-des-Victoires de Yaoundé, un jour de mai. Il est 13 h lorsqu’un agent du service interne chargé du cadastre rentre dans un bureau, essoufflé et transpirant à grosses gouttes. « Vraiment la mère, je reviens de loin ! Cette matinée a été particulièrement difficile. Heureusement que je prie chaque matin avant de sortir : je ne sais pas si ce processus va s’achever sans dommages pour l’un de nous », explique-t-il à l’employée intriguée de le voir très agité. C’est que dans une paroisse située à la périphérie de Yaoundé, les agents de l’archevêché, engagés dans un processus de sécurisation de son patrimoine foncier depuis quelques semaines, ont été menacés par des autochtones. « Ils sont sortis avec des gourdins et des machettes, nous intimant l’ordre de partir. Nous ne leur avons opposé aucune résistance », assure le préposé.


Des plans de lever topographique dans les mains, il explique que le patrimoine foncier de l’Eglise catholique qui est à Yaoundé est en train de se réduire comme une peau de chagrin. Grignoté par des occupants qui y ont soit construit des bâtiments, soit créé des plantations. La plupart de ces terres ont été acquises par l’Eglise catholique de l’époque coloniale jusqu’à celle de Mgr Jean Zoa, par des donations ou legs des familles autochtones. « Et depuis, elles n’ont pas toutes été exploitées. Les populations le constatant reviennent s’y installer ou les revendent en sourdine dans différentes paroisses. De plus, l’Eglise a négligé de les titrer. Du coup aujourd’hui, des paroisses qui s’étendaient sur cinq, dix hectares ou plus sont réduites à un ou trois hectares. C’est pour voir clair dans tout cela que Mgr Jean Mbarga a lancé l’opération de sécurisation », explique un responsable de l’archidiocèse. Sur le terrain, le processus n’est pas toujours bien perçu. « Nos grands-parents qui ont fait ces dons ne disposaient pas de techniques modernes pour évaluer clairement les espaces offerts. Ils pouvaient se mettre dans la cour de la maison et montrer un palmier situé à quelques encablures pour délimiter le terrain. A vol d’oiseau, ça ne représente rien, mais quand il faut faire intervenir le géomètre on se rend compte que c’est des hectares et là, on déchante », se plaint un jeune dans une paroisse située à la sortie Sud de Yaoundé.

L’archevêché de Yaoundé est important de par le territoire qu’il couvre : 4.964 Km2 correspondant aux départements de la Mefou et Akono, Mefou et Afamba, et Mfoundi. Il comprend également les diocèses de Bafia, Ebolowa, Kribi, Mbalmayo, Obala, Sangmélima. Pour une population de trois millions d’habitants, dont plus de 880.000 chrétiens catholiques. 132 paroisses, 363 prêtres séculiers et religieux, 419 religieux, 468 religieuses aussi. A la fois rurale et urbaine, cette circonscription compte de nombreuses villes dont Yaoundé, le siège des institutions. De source introduite, elle est riche d’un patrimoine foncier et immobilier considérable, le plus important après l’Etat. A celui-ci s’ajoute un réseau de 104 écoles, collèges et autres instituts d’éducation. Tout comme une trentaine de dispensaires, 38 instituts de bienfaisance, des imprimeries, des librairies…

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