Les célébrations lancées ce jour dans la capitale de la région de l’Extrême-Nord, par le vice-Premier ministre, Amadou Ali, représentant personnel du chef de l’Etat.
C’est une ville de Maroua apaisée, rassurée et heureuse qui accueille le début des festivités marquant les célébrations de la 43e fête nationale de l’Unité.
D’abord une cité apaisée car, après avoir vécu dans une certaine « psychose » du fait des exactions de la secte islamiste Boko Haram, la vie reprend petit à petit son cours normal dans la ville. Le quartier Domayo, l’un des plus animés de Maroua, est plus « vivant » que par le passé. « Nous sommes même obligés de demander aux barmen de fermer aux heures régulières, sinon l’activité dépasserait celle que nous enregistrions en temps normal », confie une autorité administrative de la ville. En journée, les rues sont animées, les commerces bondés. « Ces célébrations vont se dérouler dans un contexte particulier. Nous vivions dans la crainte à cause de Boko Haram. Mais le président de la République nous a rassurés. Tout le monde est serein et vaque désormais à ses activités. L’activité économique reprend progressivement », confie Sa Majesté Bakary Yerima Bouba, le lamido de Maroua. Déjà, la ville a vibré ce week-end au rythme des courses hippiques organisées par l’association Cam-Galop, renouant avec une de ses vieilles habitudes. « C’est bon de savoir que tout cela revient », déclare un spectateur.
Ensuite, la ville est rassurée car si la vie a repris son cours normal, c’est notamment parce que les autorités administratives et militaires ont fait ce qu’il faut pour éloigner la menace Boko Haram. Des efforts ont été fournis en termes de redéploiement des personnels militaires, de logistique et de collaboration des populations, etc. « Ces efforts ont porté leurs fruits. La région connaît un calme relatif. Depuis le mois d’août, nous n’avons pas enregistré d’attaque d’envergure de cette nébuleuse. Maroua est sécurisée. Les forces de défense font des exploits au niveau de la ligne de front. La criminalité a amorcé une courbe descendante », explique le gouverneur de l’Extrême-nord, Midjiyawa Bakary.
Enfin, la cité est heureuse car son choix pour lancer ces festivités malgré le contexte particulier, témoigne notamment de la solidarité du reste de la nation. « Nous sommes contents de ce choix. Maroua a toujours été une ville particulière pour le Renouveau », ajoute le lamido de Maroua. Samedi, une forte délégation conduite par le vice-Premier ministre, chargé des relations avec les Assemblées, Amadou Ali, représentant personnel du chef de l’Etat, est arrivée dans la capitale de l’Extrême-Nord pour assister au lancement des festivités de la 43e fête nationale de l’Unité. Aux côtés du vice-PM, de nombreux membres du gouvernement dont le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, le ministre des Sports et de l’Education physique, Adoum Garoua, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Zacharie Perevet, le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Yaouba Abdoulaye, etc.
Au plan des préparatifs, tout est fin prêt selon les autorités administratives. « Tout est mis en œuvre pour que la région de l’Extrême-nord soit à la hauteur de l’évènement », affirme Midjiyawa Bakary. Aussi à Maroua aujourd’hui, tel que l’a souhaité Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, on s’attend à une mobilisation « exceptionnelle » des populations, « à la hauteur de celui qui préside la cérémonie », à savoir, le président de la République, représenté par Amadou Ali. Du côté de la place des fêtes de Maroua qui a fait sa toilette de grands jours, le décor est planté. Place maintenant aux réjouissances !
