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Dossier de la Rédaction

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Le barrage de Lom Pangar sort de terre

L’infrastructure se construit au jour le jour et a atteint les 75% de réalisation. L’une des étapes restantes est la réception des équipements prévue pour juin prochain.

Les « Caterpillar » vont et viennent. Chargés de gravier, ils transitent entre la carrière et le barrage hydro-électrique, apportant les dernières pierres nécessaires à l’élévation de la digue de col. Ce jeudi 7 mai 2015, le village Lom Pangar vit, tel une galerie où se faufilent entre les allées des citernes en béton. Le béton produit à la centrale est lui aussi acheminé et déversé au fur et à mesure pour élever le barrage. Encore dix mètres à monter avant d’atteindre la côte de crête. « On en a encore pour un mois », selon Patrick Girard, responsable hydro-électro-mécanique de la maîtrise d’œuvre. A 75% de taux d’avancement des travaux, le barrage apparaît déjà comme un mastodonte. L’axe central en béton du barrage ne cesse de s’élever et a atteint les 45 mètres de la hauteur. Le maître d’ouvrage du projet, Electricity development corporation (EDC), annonce pour septembre 2015 la mise en eau partielle du projet. L’opération consistera à retenir trois milliards de m3 d’eau sur les six milliards correspondant à la capacité totale de ce barrage-réservoir, le plus grand du genre au Cameroun. Le directeur général de EDC, Dr Théodore Nsangou, assure qu’avec ces trois milliards, Lom Pangar pourra commencer à exercer sa fonction de régulateur du fleuve Sanaga qui a une capacité de presque 70% du bassin hydro-électrique du Cameroun et par ailleurs, venir en aide aux barrages de Songloulou et d’Edéa.


L’infrastructure vise donc à garantir une disponibilité en eau permettant aux autres barrages de faire tourner leurs turbines à plein régime en saison sèche et non à 30% comme c’est le cas actuellement. Mais avant, il reste une opération d’envergure à réaliser : la réception et la mise en service des équipements hydro-électromécaniques, pièce-maîtresse du barrage. Ces derniers sont importés de Chine par bateau et seront installés sur le site. S’en suivra une série de tests et d’essais pour s’assurer de leur fonctionnalité. Car, ce sont eux qui assureront la fonction de retenue de l’infrastructure. En dehors du barrage, le projet prévoit la construction de l’usine de pied, centrale hydro-électrique d’une capacité de 30 MW, ainsi que la mise en place d’une ligne électrique pour le transport d’énergie et l’extension de réseaux pour la région de l’Est. Des mesures ne sont pas sans conséquence sur l’environnement.

Biodiversité

Sur le site, l’heure est à l’enlèvement de la biomasse. Dans la pratique, il s’agit d’éliminer une partie de la végétation (forêt dense) se trouvant dans la zone de retenue. Un peu plus tôt des terres ont été totalement décapées pour prélever de la latérite pour consolider les remblais destinés à canaliser les eaux. Cette zone a été recouverte de terre végétale et on peut déjà y apercevoir des boutures de bananier s’y développer. « On cherche à régénérer l’environnement où il a été détruit. D’ici quelque temps, on n’aura pas l’impression qu’on y a prélevé de la terre », apprend-on de la cellule de la communication de EDC. Par ailleurs, la vallée de Lom, par ses sites archéologiques, possède une charge historique. Un patrimoine archéologique est prélevé au fur et à mesure que les installations sont faites pour permettre de sauvegarder la mémoire des peuples de ces lieux. Ces mesures font partie du plan de gestion environnementale et sociale du site. Autre mesure compensatoire, la préservation du parc national de Deng Deng, histoire de sauvegarder l’habitat des primates qui y vivent. Les émissions de déchets (industriels, médicaux…) ayant des impacts sur la qualité de l’eau, les poissons pourraient en pâtir et l’écosystème s’en verrait menacé. Raison pour laquelle, à terme, des restrictions ont été prises et, à terme, une partie de la carrière, cavité rocheuse, se retrouvera dans l’eau pour se muer en un gîte de poissons. La dimension environnementale du projet prend aussi en compte le renforcement des capacités des populations et la construction d’infrastructures communautaires comme des puits, des salles de classe.

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