Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière

Toute l'actualité Africaine

PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Anti-balaka et ex-séléka font des vagues en Centrafrique

Les deux groupes armés rivaux ont bruyamment perturbé la fin du Forum de Bangui.


Alors que les conclusions venaient d’être lues et applaudies par des centaines de délégués présents à la grand-messe de Bangui, les responsables anti-balaka et ex-séléka présents à l’intérieur de l’hémicycle du Conseil national de Transition (CNT) ont aussitôt claqué la porte. Ceci en guise de protestation des recommandations du Forum de réconciliation censé ramener la paix en Centrafrique. Les deux groupes armés estiment que leurs doléances n’ont pas été prises en compte par le Forum. Notamment la libération de leurs éléments détenus à la prison de Ngaragba et une amnistie pour tous les crimes et autres exactions commis pendant la crise. Pour laisser éclater leur mécontentement, des éléments anti-balaka et de l’ex-séléka ont érigé ensemble des barricades à différents endroits de Bangui, ont fait usage de grenades lacrymogènes et menacé au moyen d’armes à feu devant le siège du CNT. Il aura fallu l’intervention des casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) pour calmer les ardeurs des manifestants. «Nous, les seleka et les anti-balaka, nous sommes ensemble parce que le gouvernement nous a abandonnés. Nous ne reconnaissons pas le Forum de Bangui en tant que tel. Nos revendications n'ont pas été prises en compte», ont-ils laissé entendre à l’endroit du parterre de personnalités présentes.

Des revendications qui prennent à contre-pied les doléances formulées depuis la base par les populations lors des consultations populaires organisées en prélude à ce Forum. Conformément à l’esprit des Accords de cessation des hostilités signés en juillet 2014 à Brazzaville au Congo sous l’égide de Denis Sassou Nguesso, médiateur international de cette crise. Au cours desdites consultations, beaucoup ont fait savoir qu’une réconciliation n’est pas possible en Centrafrique dans l’impunité et émis le vœu de voir tous les auteurs de crimes jugés. En plus, la société civile et les différents partenaires de la Centrafrique ont rejeté catégoriquement au cours des assises de Bangui toute idée d’amnistie. Avec la création annoncée de la Commission Vérité-justice-réconciliation et d’un Cour pénale spéciale pour la République centrafricaine, certains membres de ces groupes armés, conscients de leur rôle dans les assassinats, viols et autres pillages qui ont ensanglanté le pays, semblent avoir perdu leur sérénité.



Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière