Longtemps coupé du reste du monde, Cuba palpe les fruits du dégel de ses relations avec les Etats-Unis d’Amérique. La visite du président français, François Hollande, dans l’île et le récent séjour italien du chef de l’Etat cubain, Raoul Castro, participent certainement de la nouvelle donne et montrent la détermination des Cubains à s’ouvrir au monde.
Le retour de Cuba sur la scène internationale prouve que la volonté des dirigeants de l’île d’aller de l’avant a finalement prévalu sur les zones d’ombre à savoir la levée de l’embargo économique, commercial et financier des Etats-Unis qui pénalise l’île depuis 1962, le retrait du nom de Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme ainsi que le respect de l’indépendance, de l’auto-détermination et du système politique cubain . Ayant déjà été un succès les 10 et 11 avril derniers au Panama au sommet des Amériques à l’occasion de la rencontre historique entre le président américain, Barack Obama , et son homologue cubain, Raoul Castro, le retour de l’île sur la scène internationale s’est consolidé avec la rencontre du chef de l’Etat cubain avec le pape François au Vatican , le Premier ministre italien , Matteo Renzi , à Rome en Italie et avec le président français , François Hollande à La Havane .
Autant Cuba tient à s’ouvrir au monde, autant les autres Etats tiennent à nouer des relations avec l’île. Dans ce pays qui aspire à l’ouverture économique, les perspectives sont radieuses. La multinationale Total a signé au cours de la visite du président Hollande, un accord d’exploitation pétrolière avec Cuba petroleo . Les réserves pétrolières cubaines sont presqu’intactes. L’Institut américain d’études géologiques estime que la côte Nord-Ouest de l’île abrite environ 7 milliards de barils de pétrole. D’énormes possibilités existent également dans le domaine touristique. C’est donc à dessein que le président américain a promis peser de tout son poids en faveur du retrait de l’embargo qui pénalise Cuba depuis 1962. C’est dans le même sens que le président français a plaidé pour la levée de cet embargo. S’agissant du retrait de Cuba de la liste des Etats soutenant le terrorisme, Roberta Jacobson, la représentante américaine aux négociations relatives au processus de normalisation avec Cuba , a assuré son homologue cubaine, josefina Vidal, que ce retrait sera mené à son terme même s’il devrait être soumis au Congrès .