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Dossier de la Rédaction

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Blick Bassy a le blues…créatif

« Akö », 3e album du chanteur, est un trip aux confins de nos origines et nos expériences.

Avouons-le, on n’a jamais vraiment été fan de Blick Bassy. Tout ce que nous gardions de lui, c’était sa révélation au sein du groupe Macase et un refrain « Maria Maria é » quand il a décidé de se lancer en solo. Une chanson extraite de son premier album « Léman », sorti en 2009, qui nous a si peu captivé qu’on a boudé la musique signée Blick. Même l’appel de « Hongo Calling » en 2011 et une voix ressemblant un peu trop parfois aux cordes de Lokua Kanza n’auront pas su retenir notre attention. Bien loin de l’hystérie générale, nous étions. Comme nous avons eu tort…

Et un, et deux, et trois. Voici 2015 et voilà « Akö ». Dernière composition en date de l’artiste. Un opus de onze titres, dont la genèse remonte en 2012. Quand un soir de grand froid, deux regards se croisèrent. Blick assis sur son canapé et Skip James, grande figure du Delta Blues, immortalisé sur une photo. Skip lui rappelle un vieux musicien, Mout Iloun, qui parcourait les villages dans son enfance, une caractéristique des joueurs de ce blues considéré comme traditionnel. Et M. Bassy, habitué des voyages, va en entreprendre un nouveau en s’inspirant du bluesman américain. De là nait « Akö », un troisième album dont les fondations s’enfoncent dans l’histoire de nos origines. D’ailleurs, Blick Bassy traduit ce titre comme l’appellation que les vieux au village ont les uns pour les autres. Lui, le fils Bassa, qui tient à préserver la langue de l’endroit d’où il vient. C’est d’ailleurs son parler de chant.

Et en 29 minutes, la guitare sous les doigts, Blick vous a raconté toutes ses rencontres, son enfance, il vous a montré tous les paysages qui l’ont marqué, les rythmes qu’il porte dans son ADN, l’importance qu’il attache à sa matrice. Bassy l’explorateur, au volant de « Akö », emporte nos sens vers des pâturages musicaux colorés du blues traditionnel affectionné par Skip, des cadences entrainantes des grandes fanfares de jazz des rues de la Nouvelle-Orléans. Des sonorités qui finalement rejoignent la terre rouge de leurs créateurs, ancêtres africains. Ancêtres de Blick Bassy, qui danseraient bien sur les notes de « Wap do wap », « Kiki », « One love ». Des aïeuls qui prendraient le temps de souffler en écoutant « Aké », « Mama », « Ndjè yèm ».

Et au-delà de ces sons doux mais qui accrochent l’oreille à vif, il y a la texture vocale de Blick. Une voix qui, même si elle est toujours un murmure, un écho qui semble venir de loin, a pris de l’épaisseur, est devenue rocailleuse, marquée et plus attrayante. Elle trouve bien sa place au milieu du violoncelle de Clément Petit, du trombone de Fidel Fourneyron, de l’harmonica d’Olivier Ker Ourio, et des samples de Nicolas Repac. Des instruments et des effets qui se croisent ou se cèdent la place au gré des chansons. Pour une ambiance éthérée aux allures de fête intime.



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