Le Cameroun s’apprête à accueillir en 2016 – l’an prochain déjà ! – la Coupe d’Afrique des nations de football féminin puis, en 2019, la CAN masculine.
Deux rendez-vous sportifs majeurs qui vont ponctuellement drainer vers notre pays un fort afflux de visiteurs. Ceux-ci viendront du reste gonfler les statistiques en continuelle expansion des touristes de tout bord, parmi lesquels les investisseurs et autres professionnels impliqués dans la mise en œuvre des projets structurants. Toutes choses qui imposent un déploiement conséquent, particulièrement dans le secteur touristique, afin de garantir dès à présent des conditions d’accueil et de séjour qui satisfassent, le moment venu, les attentes des nombreux visiteurs potentiels.
Ces enjeux sont bien perçus au ministère du Tourisme et des Loisirs, où des actions sont initiées pour faire face à l’émergence d’une clientèle de plus en plus diversifiée et exigeante. Il en est ainsi de la série d’ateliers consacrés à l’harmonisation des programmes de formation professionnelle et à la validation des acquis en matière de tourisme, d’hôtellerie et de loisirs. Les ateliers organisés cette semaine à Yaoundé s’inscrivent en droite ligne de la réforme en profondeur du système de formation professionnelle en matière de tourisme et de loisirs, engagée en 2013 par le MINTOUL. La phase concrète de cette refondation du tourisme camerounais a démarré en février 2014 avec l’organisation de l’atelier de validation des référentiels dans le domaine de la formation en tourisme, hôtellerie, loisirs et en label de qualité des métiers et des compétences. Il s’est agi de jeter les bases d’une meilleure professionnalisation des métiers du tourisme et des loisirs. En gardant présent à l’esprit que le gouvernement voit en l’industrie touristique un levier de croissance économique à forte valeur ajoutée.
Le secteur du tourisme et des loisirs peut jouer le rôle clé que lui reconnaît le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi, avec, en perspective l’accueil d’au moins 6 millions de touristes à l’horizon 2020. A cette condition sine qua non : qu’il offre des services de qualité et affiche un professionnalisme sous-tendu par une formation adaptée et compétitive. Depuis un peu plus d’un an, des efforts remarquables ont été déployés au MINTOUL en vue d’améliorer la qualité des prestations offertes dans le secteur du tourisme et d’y promouvoir le professionnalisme. Des séminaires sectoriels ont ainsi été organisés à l’intention non seulement des personnels du MINTOUL mais aussi des établissements privés, avec pour objectif de renforcer les capacités des acteurs du secteur dans le sens de l’amélioration des prestations dans nos établissements de tourisme, restaurants, hôtels, agences de voyage etc.
La professionnalisation du secteur touristique camerounais constitue en tout état de cause une urgence. A cet égard, le ministère du Tourisme et des Loisirs gagne à poursuivre sans relâche sur sa lancée. Celle qui consiste à réorganiser les métiers du tourisme, de l’hôtellerie et des loisirs par la mise en place de référentiels de formation professionnelle à travers l’harmonisation des programmes d’apprentissage implémentés dans institutions académiques ou professionnelles. Des réponses concrètes pourront de la sorte être apportées aux préoccupations de l’heure que sont : l’insuffisance quantitative et qualitative des ressources humaines formées dans les domaines du tourisme, de l’hôtellerie et des loisirs ; l’utilisation abondante d’une main d’œuvre peu qualifiée, mal rémunérée et souvent familiale ; la prolifération de structures de formations privées caractérisées entre autres par la quasi indisponibilité des formateurs qualifiés et appropriés.
