Face au chef des armées, les forces de défense ont montré leur engagement et leur détermination à protéger l’intégrité du territoire national.

Elle s’est voulue longue, ferme et chaleureuse. La poignée de main entre le président de la République Paul Biya et le général de division Esaïe Ngambou. Elle traduisait sans doute la satisfaction du chef des armées au commandant des troupes à l’occasion de la parade militaire de la 43^e fête de l’Unité nationale mercredi au boulevard du 20 mai. Pendant environ 90 minutes, les forces de défense ont fait montre de leur savoir-faire. Il faut souligner que ce défilé militaire intervenait dans un contexte tout à fait particulier. Le Cameroun est engagé dans la guerre contre la secte islamiste Boko Haram. Notre pays doit, en outre, faire face aux incursions de bandes étrangères à certaines de ses frontières. La parade militaire d’hier se voulait donc une démonstration de force de la part des différentes composantes des forces de défense. On l’a senti au cours du carrousel exécuté par la musique principale des armées. Que dire du passage des troupes. Une fois encore, la gent féminine était à l’honneur. Avec le colonel Brigitte Biwolé, chef d’état-major de la légion de gendarmerie du Centre, et pour la circonstance, commandant en second des troupes.

L’on a ainsi pu apprécier le pas de l’oie du contingent tchadien. Cette armée-frère, qui est engagée aux côtés du Cameroun dans la lutte contre Boko Haram et qui a précédé de peu la Garde présidentielle. Au-delà des missions qui lui sont reconnues à savoir rendre les honneurs au chef de l’Etat, assurer sa sécurité et celle de ses proches, a laissé admirer une certaine détermination. On a ainsi pu voir, et applaudir le pas ferme et martial de ses hommes. Mais, il faut signaler que ce défilé des troupes à pied s’est ouvert en même temps que celui des aéronefs de l’armée de l’air camerounaise. De l’avis des experts en la matière, c’est la première fois qu’autant d’appareils militaires camerounais défilaient dans le ciel de la capitale. Les mêmes sources indiquent, par ailleurs, que la présence de tout le dispositif observé hier au boulevard du 20 mai 2015, n’avait aucune incidence sur le déploiement des troupes camerounaises aux différents fronts. Les cadets de l’Ecole militaire interarmées (Emia) ont donné l’image d’une relève assurée dans le commandement des troupes. Difficile de ne pas mentionner les hommes du Bataillon d’intervention rapide (Bir) dont le passage a également été très applaudi. Après la lutte contre les coupeurs de route, cette unité d’élite s’illustre désormais dans la guerre contre la secte islamiste Boko Haram aux côtés des autres forces. A l’instar des éléments du Bataillon des troupes aéroportées (Btap), de ceux du Bataillon spécial amphibie (Bsa) qui a fait leurs preuves dans la lutte contre la piraterie maritime.

La gendarmerie nationale n’était pas en reste dans son nouvel uniforme gris pétrole. Idem pour la police qui a fait une démonstration de ce qu’elle fait en matière de répression du banditisme. Les sapeurs pompiers ou soldats du feu ont laissé découvrir un matériel de pointe. Ce qui n’était pourtant pas pour décourager les anciens combattants qui tenaient à faire comprendre que si l’intégrité territoriale du Cameroun a été maintenue intacte jusqu’ici, c’est parce qu’ils y ont joué un rôle. Force paramilitaire, la douane camerounaise a rappelé à l’assistance son rôle incontournable dans la collecte des ressources de notre budget, d’où la détermination dans son passage devant les officiels. L’administration pénitentiaire a démontré qu’elle jouait, elle aussi entièrement sa partition par un passage qui n’a pas manqué de soulever des applaudissements de la part du public présent. Dans le contexte de guerre contre Boko Haram et des autres bandes armées que vit le Cameroun, la parade militaire à Yaoundé a pleinement rassuré les Camerounais sur les capacités des différentes composantes de son armée à protéger l’intégrité du territoire national.