L’élection du nouveau président a lieu jeudi à Abidjan. Huit candidats en lice.
Alors que le mandat de Donald Kaberuka à la tête de la Banque africaine de développement (BAD) s’achève, huit candidats se bousculent sur les starting-blocks. Il s’agit d’Akinwumi Adesina (Nigéria), Sufian Ahmed (Ethiopie), Jaloul Ayed (Tunisie), Kordjé Bédoumra (Tchad), Christina Duarte (Cap Vert), Samura Kamara (Sierra Léone), Thomas Sakala (Zimbabwé) et Birama Boubacar Sidibé (Mali). L’élection à la présidence de la BAD se tiendra jeudi prochain à Abidjan en Côte d’Ivoire, lors des Assemblées générales annuelles de cette institution prévues du 25 au 29 mai 2015.
Le président de la BAD est, en effet, élu par le Conseil des gouverneurs, composé de 80 pays membres. Ces pays sont divisés en deux grands groupes: les membres régionaux (africains) qui représentent 60% des votes et les membres non-régionaux (Etats-Unis, Japon, Arabie Saoudite, Brésil, France …) qui détiennent 40% des votes. Pour être élu, le candidat doit recueillir une double majorité des voix: 50,01% des voix des Africains et 50,01% des voix des membres non-régionaux. Par ailleurs, le candidat à la fonction de président doit être, selon le site de la banque, un ressortissant d’un Etat-membre régional et « une personne de la plus grande compétence dans les domaines qui concernent les activités, la gestion et l’administration » de la BAD. Cette banque publique créée en 1964 compte 74 pays actionnaires et s’attache particulièrement à lutter contre la pauvreté et à promouvoir une croissance durable.
Il faut relever que le candidat tchadien bénéficie depuis le 6 mai dernier, du soutien de toute la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). En effet, au terme du sommet de Libreville, «les chefs d’Etat, de gouvernement et de délégations ont, à l’unanimité, soutenu la candidature de Kordjé Bedoumra, actuel ministre des Finances et du Budget de la République du Tchad, au poste de président de la Banque africaine de développement», indique le communiqué final du sommet. Dans la foulée, une trentaine d’Organisations non- gouvernementales (Ong) ont appelé récemment à l’amplification de la décision des chefs d’Etat de la Cemac de soutenir de manière unanime, la candidature du ministre tchadien Kordjé Bedoumra. L’appel a été lancé au terme d’une réunion tenue à Douala par ces Ong et institutions africaines œuvrant pour la « paix, la stabilité, la bonne gouvernance et la démocratie en Afrique », sous l’égide du Groupe de recherches sur le parlementarisme en Afrique (GREPDA). Et même si la Cemac pèse seulement 4% des votes africains, la carrière de Bedoumra Kordjé à la BAD et son bilan à la tête du ministère des Finances de son pays constituent des atouts majeurs.
