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Dossier de la Rédaction

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L’avocat se sentait prisonnier de la Cnps

Victime d’un abus du personnel de la caisse ou locataire fourbe ? Me Djabou saisit le juge.


« Passez-moi l’expression, Mme la présidente, mais j’ai fait fort ! Je me sentais prisonnier. » Cette phrase résume l’affaire présentée ce 21 mai 2015 au tribunal de première instance de Douala-Bonanjo. Elle oppose Joseph Djabou, avocat et ancien locataire d’un appartement (à Bonanjo) de la Caisse nationale de Prévoyance sociale (Cnps), à Marie Mpanjo, un moment chargée de la gestion des immeubles de l’institution. Le premier accuse la seconde d’avoir abusé de ces fonctions. Comment ? En lui adressant en mai 2014 une lettre par laquelle la Cnps lui refuse par la main de la prévenue l’autorisation de sortir de l’appartement qu’il occupait, quelques meubles à réparer.

Est-ce légal de procéder de la sorte ? Mme Mpanjo s’explique : ainsi est-il convenu dans le contrat de bail depuis quatre ans que des locataires ont pris l’habitude de fuir en laissant des impayés importants. Pour le plaignant, c’est une négation du droit d’aller et venir, de jouir de ses biens. Et c’en était trop d’ailleurs. Dès lors qu’avant, le Dg de la Cnps avait décidé d’une augmentation de loyer (unilatérale selon Me Djabou), le locataire mécontent avait décidé de partir. Mais aucune lettre annonçant ce départ n’est versée dans le dossier. Le juriste indique plutôt qu’il a régulièrement informé le Dg de la Caisse des refus répétés de sa collaboratrice de lui permettre d’enlever quelques effets ou de les faire réparer. D’où le choix de passer en force, qui lui a permis de quitter les lieux en juin 2014, aidé d’une vingtaine de « manutentionnaires » que les gardiens de l’immeuble n’ont pu arrêter.

En fait, depuis 2012 selon la version de la mise en cause, Me Djabou handicape la relation contractuelle qui le lie à son bailleur. Au courant de cette année-là, la Caisse l’a assigné en paiement d’arriérés de loyers. Et en fin 2013, le même bailleur le fait convoquer devant le juge pour l’expulser. « C’est un locataire à problèmes », explique-t-elle substantiellement. Entre-temps, il y a eu en effet du grabuge. Me Djabou se plaint d’avoir perdu 7 millions F dans son appartement. Le bailleur en doute : il n’y aurait pas eu effraction. Les concierges et gardiens sollicités, par l’enquête de police qu’aurait suscitée le locataire, se sont retrouvés interpellés plusieurs jours… Avant cet épisode, l’avocat aurait violenté l’un d’eux. Les mêmes personnels de l’immeuble ne se seraient pas gênés en revanche pour frustrer les enfants du demandeur en leur interdisant l’accès aux commodités comme la piscine. « Nous étions la risée de tout le voisinage. Ma femme en pleurait », s’indigne le plaignant ainsi interpellé qui assure avoir totalement payé son loyer conformément à l’ancien contrat. Le nouveau n’ayant pour lui aucun fondement légal et la Cnps disposant en sus d’une garantie (deux trimestres de loyers versés avant l’entrée). Même avec l’ancien taux, lance son confrère, avocat de la défense, il est redevable : plus d’un an d’impayés. Le 18 juin, le juge y verra un peu plus clair en présidant la suite des débats.



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