Des étudiants des Cenajes accusés de compétir pour d’autres universités.
Alors que les Jeux sont rendus jeudi à leur cinquième jour de compétition, la pratique du mercenariat, dénoncée par certains chefs de délégation, vient ternir cette fête sportive en milieu estudiantin. Selon Daniel Ngoa Nguele, directeur de l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs), plusieurs étudiants actuellement inscrit dans des Centres nationaux de la jeunesse et des sports (Cenajes), portent les couleurs d’autres établissements universitaires. « Le ministre de l’Enseignement supérieur a pris toutes les dispositions pour que les jeux universitaires soient un moment de brassage et de rencontre de la jeunesse universitaire, engagées dans un esprit de fair-play. Cependant, au sein de certaines institutions, on retrouve des étudiants des Cenajes, qui se retrouvent dans d’autres délégations. La formation dans les Cenajes est très sollicitante. Comment ces étudiants peuvent-ils au même moment se retrouver dans des facultés d’universités ? Pourtant, ils compétissent pour ces universités », déclare-t-il. Et le directeur de l’Injs d’ajouter, « Il n’est pas normal qu’on se retrouve dans une institution universitaire simplement parce que les responsables sportifs ont envie de gagner à tout prix. Parfois, même les recteurs sont surpris de constater que dans leurs délégations, il y a des personnes qui ne devraient pas y être. Nous voulons que les Jeux soient fair-play ».
Pourtant, lors de la cérémonie d’ouverture de la compétition, le Minsep, Jacques Fame Ndongo, avait prescrit des Jeux « propres ». « La recherche de la victoire ne saurait s’obtenir à tous les prix. La victoire saine, celle d’un athlète en bonne santé, vouant aux gémonies les pratiques peu orthodoxes telles que le dopage, le mercenariat et toutes autres formes de déviance, est celle-là qui devrait faire triompher avec gloire », déclarait-il.
Sur le plan sportif, les sept finales d’athlétisme hier ont permis à l’INJS de reprendre la deuxième place à l’université de Douala au classement, toujours dominé par l’université de Yaoundé I. Les athlètes de l’INJS ont glané quatre médailles en or, en triple saut messieurs (Mayack II Marcel), aux 800 m dames et messieurs (Sylvie Etchu et Donald Nyamjua) et au relais 4x100 m dames. Dans cette dernière épreuve, le duel entre Eleme Asse (INJS) et Germaine Abessolo (Université de Yaoundé II) n’a pas tenu toutes ses promesses dans la dernière ligne droite. Battue, la double médaillée d’or sur 100 et 200 m ne réalisera pas de triplé, pénalisée notamment par des fautes techniques de ses partenaires. Par contre au relais 4x100 m messieurs, William Feumbah a empoché sa troisième médaille d’or avec le relais de l’IUG.
