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Madagascar : le sens de la mesure

Alors que les assises nationales de la réconciliation qui se sont achevées récemment étaient censées consolider le climat de paix qui prévaut actuellement dans le pays,  on  se rend compte que  ces assises posent autant de problèmes qu’elles n’en résolvent.

La tentative de destitution par l’Assemblée nationale  du président de la République malgache, Hery  Rajaonarimampianina, survenue, mardi,  figure parmi ces questions épineuses.

 Certes, le  chef de l’Etat n’est pas encore destitué,  puisque la procédure enclenchée par l’Assemblée nationale doit être validée ou infirmée par  la Haute cour constitutionnelle. Ce qui n’est pas encore le cas. Toujours est-il que la prise de position de la majorité des députés en faveur de la destitution du président de la République plonge la Grande île dans une situation extrêmement délicate. Les députés frondeurs reprochent  au président  Rajaonarimampianina  de les avoir écartés des assises nationales de la réconciliation. Ils lui reprochent également plusieurs cas de violation de la constitution c’est-dire la difficile application de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le législatif,   le non respect du délai de promulgation des lois, l’ingérence dans les affaires de l’Assemblée nationale, l’obstruction à l’instauration de la Commission nationale électorale indépendante et la menace de  dissolution de l’Assemblée nationale.

 S’il est  clair que la dissolution de l’Assemblée nationale  est à l’ordre du jour, il est davantage établi que  cette dissolution s’intègre dans les résolutions des  récentes assises nationales de la réconciliation. Lesquelles avaient pour objectif de trouver des solutions aux crises cycliques qui secouent le pays depuis 50 ans. A l’issue des travaux en commissions,  les 2000 participants avaient recommandé une refonte totale des institutions malgaches à l’exception de la présidence de la République ainsi que la mise en place d’une Assemblée constituante. Quelle que soit la pertinence des résolutions des assises nationales de la réconciliation, il appartient au président de la République en sa qualité de garant du fonctionnement des institutions et  de  la stabilité de l’Etat, d’apprécier l’opportunité de la mise en œuvre  de ces recommandations en évitant autant que possible la dissolution de l’ensemble des institutions de la République  et une nouvelle phase de transition.  Il convient également de plaider en faveur du sens de la mesure pour dénouer la crise issue de la tentative de destitution du président de la République , un an et demi  après l’accession de Hery Rajaonarimampianina à la magistrature suprême à la suite d’une crise aiguë qui avait plongé Madagascar dans l’instabilité  politique de 2009 à  décembre 2013 .

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