Pr Jean Tabi Manga, président de la commission d’attribution du fair-play et représentant de l’Académie nationale olympique.

Comment travaillez-vous à implémenter les prescriptions en matière de fraude et lutte anti-dopage qui sont des critères pour le trophée du fair-play?

Ce qu’on doit savoir, c’est que la conception de ce trophée a été renouvelée. Ce n’est plus comme par le passé où il était accordé presque systématiquement à l’université la moins pourvue en médailles. Maintenant, il s’agit d’une véritable compétition. C’est à travers ce trophée qu’on va identifier la délégation qui aura le mieux représenté les valeurs olympiques.

C’est pourquoi les critères ont été revus en fonction de cela et les équipes sont déployées sur les différents sites des jeux, mais aussi sur les lieux de convivialité sociale, pour voir le comportement au restaurant ou dans la cité, etc. Bref, il s’agit de voir comment les futurs champions olympiques développent la notion de citoyenneté, compte tenu naturellement de l’actualité en relation avec la défense de  l’intégrité nationale.

Quelle est la nature de l’implication de l’Académie nationale olympique dans ces Jeux ?

L’Académie nationale olympique est un outil opératoire au sein du Comité national olympique et sportif. Il y a 50 ans, ce Comité avait pour mandat de développer le mouvement olympique au Cameroun. Maintenant, il s’agit de passer à une autre étape, celle de l’implémentation des valeurs olympiques qui accompagnent le développement de toute société.

Si nous sommes au sein de l’université de Yaoundé I aujourd’hui, c’est pour implémenter le programme « Génération olympique » qui implique le développement par l’éducation et la formation aux valeurs olympiques. Ces Jeux sont un moment de répit qui ressemble à ce que la trêve olympique était au temps des civilisations grecques entre les différentes cités.

On a déjà vu certains athlètes émerger durant ces Jeux. Qu’est-ce qui est prévu pour leur suivi?

Le président du CNOSC, Kalkaba Malboum, a lancé depuis l’année dernière, un nouveau concept qui doit accompagner effectivement son action depuis la célébration du cinquantenaire du Comité olympique. Il s’agit maintenant de mettre en place une nouvelle génération olympique, comme je l’expliquais. Il s’agit de consolider la politique de développement des sports.

Le Comité doit être un lieu de convergence  et de concertation de toutes les fédérations sportives, y compris aussi, les fédérations universitaires. Maintenant, il va s’agir de prendre en main le futur sur le plan sportif et l’éducation des athlètes en vue de les conduire à être des véritables champions olympiques.