Le journaliste et enseignant  a présenté sa thèse de Ph. D sur l’identité des journalistes, vendredi dernier à l’université de Yaoundé I.

Originale, digne d’intérêt, en rupture avec les travaux précédents.

Les lignes de la mention de Nta à Bitang, journaliste et enseignant à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic), ont commencé à se dessiner bien avant même que le jury ne se retire pour le résultat. Intitulée « Le journalisme au Cameroun : identité des pratiques et pratiques identitaires. Une sociologie des discours, des « carrières » et des territoires », la thèse en Doctorat/Ph.D en sciences de l’information et de la communication du désormais Dr Nta à Bitang a fait l’unanimité vendredi dernier à Yaoundé. De la prise de parole du président du jury, Pr David Simo, de l’université de Yaoundé I,  à celle des rapporteurs : les professeurs Paul Célestin Ndembiyembe et Moïse Moupou ou encore durant les interventions des deux membres du jury, les professeurs Moluh Yacouba et Laurent Charles Boyomo-Assala, directeur de thèse, des motifs de satisfaction n’ont cessé de pleuvoir.

L’on a ainsi entendu des : « J’ai eu du plaisir à lire ce travail ». « La recherche a été menée avec la rigueur scientifique absolue », ou encore, « il a fait montre d’un recul suffisant ». Bref, lorsque le résultat tombe autour de 18h, après plus de quatre heures d’échanges, remarques, suggestions et même de critiques (la perfection n’étant pas de ce monde), c’est sans surprise que les collègues, amis et étudiants venus nombreux, ont acclamé la mention Très honorable décernée à Nta à Bitang.

622 pages, dont 155 consacrées aux annexes et 51 aux tableaux, cette thèse est l’aboutissement d’une ambition personnelle. Pour la petite histoire, Dr Nta à Bitang a confié qu’il « n’était pas sûr de soutenir une thèse de Doctorat, si on avait changé son sujet ». La raison, explique-t-il, est qu’au Cameroun, dire qui est journaliste et qui ne l’est pas, relève de l’énigme. Si  l’on s’en tient à la définition, le journaliste est celui qui a été formé dans une école. Mais se limiter à ce niveau serait oublier les transfuges qui intègrent la profession au quotidien. D’où la question de l’identité du journaliste. « L’originalité de notre travail réside en ce que nous sommes sortis des approches déjà abordées, pour adopter une autre, qui nous a permis d’explorer les discours des journalistes, les carrières et les territoires. Nous sommes parvenus à la conclusion selon laquelle, l’identité du journaliste, reste une identité d’acteur », indiquera-t-il