La réélection, vendredi dernier, de Sepp Blatter à la tête de la Fédération internationale de football association (FIFA) pour un 5e mandat était prévisible.
Et ce malgré, les enquêtes pour corruption qui ont conduit à l’arrestation de plusieurs responsables de l’instance en fin de semaine dernière, juste avant le début du congrès de la FIFA en Suisse. Sepp Blatter, 79 ans, a toutefois dû attendre le second tour et le désistement de son challenger, le prince jordanien Ali Bin Al-Hussein, pour remporter l’élection. Au premier tour, le président sortant comptait 133 voix, alors que la majorité est de 140, contre 73 pour son challenger. Et déjà l’heure semble être aux règlements de comptes pour le Suisse qui a déclaré, dans son discours : «Je pardonne à tout le monde, mais je n’oublie pas ». Référence non voilée à Michel Platini, président de l’UEFA, qui avait appelé le président de la FIFA à démissionner.
Dans le même temps, Sepp Blatter s’en est pris à la justice américaine, à l’origine des enquêtes pour corruption : «Il y a des signes qui ne trompent pas: les Américains étaient candidats à la Coupe du monde de 2022 et ils ont perdu (...) ». Mais les choses ne devraient pas en rester là. Selon le journal britannique The Sunday Times, Sepp Blatter devrait bientôt être interrogé par la justice suisse avec neuf autres hauts responsables de la FIFA dans le cadre d’une autre enquête pénale sur l’attribution des coupes du monde 2018 et 2022. Une procédure a été ouverte il y a deux mois par le parquet de Berne.
