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Dossier de la Rédaction

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Au front contre le sida, Chantal Biya

 En matière de lutte contre le sida, l’heure n’est pas encore à la distribution de lauriers. Même si, en effet, la pandémie donne des signes d’inflexion à travers la régression des nouvelles infections, la baisse de la prévalence et la diminution du nombre de décès au Cameroun et dans le monde, le sida demeure préoccupant. Du fait de l’inexistence d’un traitement curatif. Il n’est pas cependant prématuré de rendre hommage à ceux qui se distinguent dans la bataille. C’est pourquoi le titre d’ambassadrice spéciale de l’Onusida décerné, avant-hier, à la première dame, Chantal Biya, constitue, une reconnaissance internationale à saluer.  Mais, dans le contexte actuel où subsiste le risque de baisser la garde face à un insidieux fléau, cette distinction s’apprécie bien plus à l’endroit de celle qui était déjà ambassadrice de bonne volonté de l'Unesco comme une marque d’encouragement et l’expression d’attentes nouvelles. S’agissant de cette peste qui a envenimé la fin du 20e siècle et continue à se poser comme un défi à l’humanité en cette seconde décennie du 21e, l’Onusida peut compter au Cameroun sur un partenaire de poids. Ses attentes, Michel Sidibé, le directeur exécutif de l’Onusida, venu remettre cette distinction, à celle que son œuvre singularise comme la « princesse des déshérités », les rappelle en ces termes : « que plus aucun enfant ne naisse au Cameroun avec le VIH ». 

Si l’œuvre caritative de la première dame épouse un champ d’activités variées, il faudrait tout de même reconnaître que la lutte contre le sida et, singulièrement, la prévention de la transmission du Vih de la mère à l’enfant (Ptme) occupent une place à part. Dans ce registre, Michel Sidibé évoque, avec raison, le statut de pionnière de la première dame. Un engagement de 20 ans. Une vision claire dès le départ, au moment où beaucoup étaient encore en proie au doute.

Le souci de briser la chaîne de transmission du VIH de la mère à l’enfant constitue, en effet, une préoccupation transversale à l’œuvre humanitaire de la première dame. Que ce soit à la Fondation Chantal Biya qui fut au Cameroun le premier site de Ptme. Au Cercle des Amis du Cameroun (Cerac), association fondée par la première dame, laquelle à ce jour a offert six centres de dépistage gratuits du VIH au Cameroun et distribue régulièrement du matériel de dépistage dans les unités agréées. Ou encore au Centre international de Référence Chantal Biya (Circb), lequel affiche des vocations singulières. Son plateau technique élevé, la présence dans son comité scientifique des prix Nobel Richard Roberts et Luc Montagnier, découvreur du VIH en 1983, son partenariat avec des grandes institutions scientifiques d’Italie le prédestinent à de grandes œuvres. C’est ainsi que le Circb mène un programme national de diagnostic précoce du VIH chez les enfants nés de mère séropositive.

Dans le fond, c’est à une lutte totale contre le sida qu’a engagée la première dame. De la prévention à la recherche en passant par la prise en charge des malades. Le Circb à lui tout seul, indépendamment des activités de la Fondation, développe des programmes dans ces trois directions. Depuis le 23 février 2006, date de son inauguration, ce centre compte parmi ses activités, la recherche appliquée à travers la prévention et la formation des enseignants et élèves du primaire  de même qu’un programme pilote de formation à distance des enseignants du primaire et du secondaire, à travers les Tics. Le Centre mène également des recherches sur l’amélioration de la prise en charge des malades avec études sur la résistance aux antirétroviraux (Arv) et sur les facteurs d’aggravation du sida en relation avec d’autres maladies dont la tuberculose, le paludisme, les hépatites B et C, etc. Le suivi biologique des personnes affectées par le Vih fait également partie de la gamme d’activités du Centre. Avec de dizaines de milliers d’analyses effectuées chaque année.

Hors de ce cocon scientifique, la lutte contre le sida de Chantal Biya ce sont aussi des initiatives qui ont fait mouche. A l’instar de la mobilisation d’une trentaine de premières dames africaines sous le label Synergies africaines contre le sida et les souffrances ou encore la campagne « vacances sans sida » qui, depuis une quinzaine d’années, maintient en éveil les jeunes scolaires et universitaires dans cette longue période d’interruption des cours où le corps et l’esprit tendent à s’abandonner à un dangereux relâchement.  

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