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Dossier de la Rédaction

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Edifices publics : urgence !

Des sources autorisées font état de ce que le parc immobilier de l’Etat végète dans la plupart des cas dans un état de décrépitude avancé. La situation, pour le moins, préoccupante, a fait l’objet du conseil de cabinet du 28 mai dernier, tenu à l’immeuble Etoile, sous la présidence du Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang. Et le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, Jacqueline Koung à Bisseke, a dressé l’état des lieux de ce patrimoine dont la gestion est désormais reprise en main. Le Programme de protection et de développement du patrimoine de l’Etat qui a mené les opérations de recensement en 2012 indique que notre pays dispose de 34 423 propriétés administratives inventoriées sur l’ensemble du territoire national. A l’étranger, le Cameroun compte 68 propriétés administratives, 22 locations privées et treize terrains non-bâtis. Les mêmes sources précisent que plus de 70 % de ce patrimoine nécessitent une intervention urgente et que les différents édifices inventoriés connaissent une dégradation accentuée. 

Comment en est-on arrivé là ? Depuis l’indépendance, certains fonctionnaires et agents de l’Etat se sont comportés et continuent de se comporter avec désinvolture vis-à-vis de la chose publique. Confondant les avantages et privilèges à eux accordés par l’Etat à leurs biens personnels. Même certains hauts cadres de l’administration publique à qui les pouvoirs publics confient la gestion de ce patrimoine ou profitant de leur position, et que l’on pourrait considérer au dessus de tout soupçon, ne sont pas exempts de tout reproche. Combien d’agents de l’Etat, appelés à faire valoir leurs droits à la retraite ou ayant perdu leur poste, ont libéré dans les délais les maisons de fonction occupées ? Combien sont-ils, ceux des fonctionnaires ou des proches des hauts cadres qui ont privatisé certains édifices publics, pour en faire un usage personnel ou de la sous-location ? Combien sont-ils ceux des Camerounais, qui n’ont pourtant pas droit à une résidence de fonction, ni droit d’être logé par l’Etat se retrouvent à se loger dans les édifices publics ? Dans la plupart des cas, ces locataires spéciaux ne se préoccupent guère de l’entretien des locaux, ni des factures d’eau et d’électricité qu’ils utilisent pourtant abusivement. L’incivisme de certains de nos compatriotes a atteint des proportions inquiétantes. Ces agissements ont conduit à la situation déplorable actuelle. 

Et le train de mesures correctives pris au terme du conseil de cabinet du mois de mai, pour mettre de l’ordre dans la gestion du parc immobilier, est salutaire pour l’économie nationale, l’Etat du Cameroun qui pourrait ainsi sauver quelques édifices. Le sauvetage, entamé depuis 2013, vise la réhabilitation complète de 44 édifices publics, l’estampillage de 18036 propriétés et locations administratives en cours dans cinq régions, la surveillance du parc immobilier grâce au système GPS et la rentabilisation dudit patrimoine tant au pays qu’à l’étranger. L’opération se poursuivra en 2016 dans les cinq autres régions. Mais, si les mentalités ne changent pas et qu’au sein de l’administration publique, des comportements opportunistes sont entretenus, des complicités établies, ces mesures ne seront d’aucune utilité. Il faut en appeler au patriotisme des uns et des autres pour protéger ce qui reste de ce patrimoine.    

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