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Dossier de la Rédaction

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Une nouvelle ère pour la FIFA

La démission-surprise de Sepp Blatter  marque la fin de l’époque durant laquelle la FIFA résolvait ses problèmes en famille, en son sein, dans l’opacité, sans intrusion influente, voire décisive de quelque autre institution, fût-elle étatique. Il en fut ainsi sous Joao Havelange, qui dirigea la FIFA durant un quart de siècle, de 1974 à 1998. Ancien secrétaire général de l’organisme faîtière du football mondial et lieutenant de Havelange,  Blatter a su habilement consolider le système depuis sa première élection en 1998. Les soupçons de corruption pesant sur des membres de la FIFA, s’agissant, par exemple, de dossiers sensibles comme les droits médiatiques pour les grandes compétitions ou le choix de tel ou tel pays candidat à l’organisation de la coupe du monde, ont toujours été balayés en interne, par des mises à l’écart des membres concernés. Cette méthode a permis jusque-là de sauvegarder l’essentiel : le système et sa tête.

Le contexte a changé. Depuis la crise financière dite crise des subprimes qui a éclaté aux Etats-Unis en 2008, les Etats, particulièrement les super-puissances occidentales, ont développé des cadres juridiques, économiques et financiers afin d’assurer la transparence des transactions financières à travers le monde. Même le secret bancaire suisse a fait son temps. La lutte contre la corruption, le blanchiment de l’argent, les paradis fiscaux ont fait l’objet de conventions internationales et de législations nationales. La coopération judiciaire et policière entre de nombreux pays est encadrée à cet effet. La FIFA n’est plus épargnée. Elle ne peut plus résoudre en famille ses problèmes de cette nature. Il n’est pas étonnant que la procédure en cours contre sept dignitaires de la FIFA arrêtés par la police de Zurich ait été impulsée par la justice américaine. Sur un arrière fond géopolitique de gendarme du monde, les Etats-Unis ressuscitent le puritanisme américain, oubliant, sur un autre tableau, le fameux scandale de l’attribution des J.O. d’hiver à Salt Lake City du 8 au 24 février 2002.

Une brèche s’ouvre-t-elle sur le sacro-saint principe de la non-intrusion notamment des Etats dans les affaires internes de la FIFA, des confédérations continentales et des fédérations nationales de football ? Au plan technique du football, non. Mais au plan administratif, l’avenir nous le dira bientôt. Car s’annonce à la FIFA une ère de changements profonds dans le système. Elle n’est plus au-dessus de tout.

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