C’est la principale information de la réunion d’évaluation tenue vendredi dernier à Monatélé.

La commercialisation du cacao au cours de la campagne cacaoyère 2014-2015, dans le département de la Lekié indique un chiffre encourageant. Les chiffres affichent près de  18 200 tonnes de fèves vendues contre près de 6300 tonnes  à la même période la campagne précédente. C’est la principale information de la réunion d’évaluation de ladite campagne organisée par le Conseil interprofessionnel du Cacao et du Café (Cicc) vendredi 6 juin à  Monatélé. La Maison du Parti de Monatélé a servi de  cadre à cet événement qui a réunit les producteurs venus des 9 arrondissements de la Lékié. Le préfet du département, Patrick Simou Kamsu, s’est réjouit de cette production et indiqué qu’elle dépassait largement celle de la campagne précédente. « La production commercialisée  par voie formelle est de loin supérieure  à celle de l’année dernière. Tout ceci démontre que les producteurs de la Lékié ont maitrisé et s’approprient le processus d’appui qui a été initié », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne les statistiques, on note selon le directeur des opérations du Cicc que les prix ont également évolué. Ils oscillent entre 800 et 1515 F le kilogramme lors de la dernière campagne, ils ont varié entre 900 et 1200 F /kg tonnes André Marie Lema a expliqué que pour cette campagne cacaoyère, 11 200 tonnes du produit ont été commercialisés par les organisations de producteurs des différents arrondissements dans le cadre des conventions signées avec les exportateurs. L’autre volume restant, soit 7000 tonnes a été vendu et déclaré par les coxeurs. Ce qui fait un total de 18 000 tonnes. Ce chiffre a été rendu possible grâce au dispositif préconisé et mis en place. A savoir la constitution en 89 regroupements des 472 villages du département ainsi que la structuration des 89 regroupements en 45 centres de débats. De ce dispositif, ont été désignés des représentants de producteurs, notamment 445 membres des comités de marchés et 89 points focaux. De l’avis des participants, il est indispensable que ce dispositif reste inchangé pour la prochaine campagne. Au cours de cette rencontre, les producteurs ont évoqué les difficultés rencontrées dans la collecte de ces données. Il y a entre autres, l’état impraticable de certains axes routiers, la défaillance de certains points focaux, le refus d’une partie d’organisations de producteurs et présidents des centres de marchés de fournir les statistiques.

A l’issue des travaux, les participants ont relevé une amélioration du processus de commercialisation dans l’ensemble du département. Certaines résolutions ont été prises en l’occurrence, la poursuite du projet pilote dans le département à travers le dispositif mis en place, l’organisation des réunions d’évaluation de la campagne cacaoyère dans les différentes unités administratives avant la fin de chaque campagne. On note aussi le dépôt des calendriers de marchés par les organisations des producteurs agricoles et les responsables des comités de marché, la transmission mensuelle des statistiques de commercialisation aux autorités administratives et au Cicc.