La construction et l’exploitation du point d’atterrissement du câble ACE vont réduire les coûts de communication. Un protocole d’accord signé lundi à Yaoundé.
Pour garantir la connectivité du Cameroun au reste du monde, un consortium d’opérateurs et administrateurs ont pensé au câble sous-marin à fibre optique ACE (Africa Coast to Europe), long de 14 000 km et qui dessert la côte occidentale de l’Afrique. Cette infrastructure compte fournir au Cameroun la connectivité internationale. Son raccordement, ainsi que son déploiement sur les côtes locales se feront via la construction d’un point d’atterrissement à Kribi. C’est dans cette logique que l’Etat du Cameroun, représenté par le ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) et Orange Cameroun ont procédé à la signature du protocole d’accord pour la construction et l’exploitation de la station d’atterrissement du câble sous-marin à fibre optique ACE lundi à Yaoundé. Ainsi, la société Orange Cameroun s’engage à construire la station d’atterrissement et l’Etat du Cameroun, propriétaire de l’infrastructure, se chargera de son exploitation et en assurera la maintenance. Pour le Dg d’Orange Cameroun, Elisabeth Medou Badang, la mise en œuvre de cet accord vient contribuer à la diversification des voies d’accès internationales du pays.
Depuis plus de dix ans, le câble SAT3, installé à Douala-Bepanda, principale infrastructure en matière de fibre optique, souffre d’une piste d’atterrissement étroite qui rend le trafic numérique de plus en plus difficile au Cameroun. Tandis que le câble WACS n’a pas encore été mis en service. « Le câble ACE qui relie l’Afrique du Sud à la France vient enrichir l’offre existante. Cette diversité va apporter la réduction des coûts de la connectivité internationale, l’augmentation des capacités disponibles pour satisfaire la demande sans cesse croissante, la continuité de service entre le Cameroun et le reste du monde », a promis le Dg.
Il est prévu dès ce jour en France, une réunion du comité de gestion du câble ACE où sera signé un accord qui fera du Cameroun un pays-membre du consortium, sa candidature ayant été validée le 4 mai dernier. Comme condition de son affiliation, le versement d’un montant d’investissement de 25 000 000 US, soit plus de 14 milliards de F. A l’issue de la démarche, le Cameroun connaîtra, selon le ministre Jean Pierre Biyiti bi Essam, une augmentation de sa bande passante d’accès à l’international ainsi qu’une baisse des coûts d’accès aux services de communication électronique. Le Minpostel a, par ailleurs, annoncé la mise en fonction de la station d’atterrissement du câble sous-marin WACS de Limbé pour le 1er juillet 2015.
