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Dossier de la Rédaction

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Pourquoi les « clandos » prospèrent

En dehors des localités situées le long de la nationale n°1, l’essentiel de la desserte à l’intérieur de la région est assuré par des transporteurs clandestins.


En exceptant les trois villes situées le long de la nationale n°1 ou dans son prolongement (Figuil, Guider, Ngong) ou encore Touboro dont la liaison se fait davantage via Ngaoundéré, un constat s’impose lorsqu’on observe le transport à l’intérieur de la région du Nord. L’essentiel de l’offre en la matière est constitué de véhicules sans titres d’exploitation. Des clandestins autrement dit. Depuis Garoua d’où s’organise le gros des dessertes, des gares routières sans véritables infrastructures et à l’organisation informelle, se sont ainsi constituées en points d’embarquement et de débarquement. Là, des dizaines de véhicules à l’état technique questionnable et à la situation administrative délicate, se relaient au quotidien pour assurer les navettes avec Tcholliré, Poli, Beka, Bibémi, Dembo, et tous les autres. Ici, pas de flotte derrière une bannière identifiée comme pour toute agence normale. Chaque véhicule travaille pour son compte, assurant à la fois transport des personnes et fret. Mais surtout, malgré l’évidente non-conformité de ces transporteurs, l’activité prospère au quotidien sans qu’on ne ressente une réelle volonté de la formaliser. Et pour cause !

Un magistrat municipal de la région fait, en effet, remarquer avec pertinence, que cette situation est une simple manifestation de l’axiome selon lequel « la nature a horreur du vide ». Les agences en règle comme Touristique, Danay, ou National, concentrent l’essentiel de leur activité sur l’inter-régional (Maroua – Ngaoundéré). Les autres localités de la région seraient en autarcie, sans ces « clandos » qui, pour l’édile, font presque œuvre de service public. Ce d’autant que dans cette partie du pays, ce sont les routes qui manquent le plus. « Si une agence comme Lux Voyages dessert aisément le Mayo-Louti, c’est parce l’accès aux trois communes est largement bitumé, ce qui n’est pas le cas d’autres zones », explique Moussa Ladi, transporteur du Mayo-Rey. D’ailleurs, précise-t-il, la clandestinité dont on les affuble ne serait que relative, puisque à défaut de titres d’exploitation, nombre d’entre eux sont bien connus autant dans les services des transports que des mairies, où ils jouissent d’une tolérance administrative.

De la même façon, le transport par voie fluviale qui gagne en adeptes dans certaines zones longées notamment par les fleuves Benoué et Faro, prospère surtout dans l’informalité. La délégation régionale des Transports a engagé l’immatriculation des pirogues, mais les chiffres avancés (513 pirogues à pagaie pour 30 à moteur) semblent en deçà du nombre réel d’embarcations parcourant les cours d’eau de la région. De là à dire que le secteur des transports est l’apanage de « clandos »  dans la région ? On s’interroge.

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