Seulement 6 000 tonnes de fèves commercialisées pour la campagne en cours. L’interprofession vient de faire des recommandations pour renverser la tendance.

Au cours de la campagne 2014-2015, la Boumba et Ngoko a commercialisé 6 331 tonnes de cacao. Pour le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), ce chiffre ne reflète pas la capacité réelle de production de la Boumba et Ngoko qui, dans un bon vieux temps, se hissait au peloton de tête sur les 28 départements producteurs de cacao au Cameroun. Les maux qui plombent la culture du cacaoyer dans ce département ont été diagnostiqués au cours de la réunion d’évaluation tenue les 10 et 11 juin derniers à Yokadouma. Au nombre de ceux-ci, l'inorganisation et le manque de formation des producteurs, la prolifération des structures non-agréées dans le circuit de commercialisation, l'absence de financements, le manque d'intrants, l'enclavement de certaines zones de production, le vieillissement des plantations et des planteurs.

Pour le CICC, il faut impérativement renverser la tendance à partir de la campagne cacaoyère 2015-2016 qui s’annonce. Dans ce sens, il a été recommandé au bureau de la coopérative faîtière de s’organiser pour accompagner les agriculteurs dans tout le processus de production. De même, le CICC a exhorté les autres coopératives ainsi que la faîtière, non seulement à contrôler la qualité de la production à travers l’organisation des réunions de sensibilisation, mais aussi à mettre à la disposition de ces producteurs à temps et en quantité suffisante, les intrants agricoles. Au nombre des personnalités ayant pris part à ces travaux, il y avait Jean Didier Eyada, responsable de la production et représentant du secrétaire exécutif du CICC et Daniel Arthur Obama, premier adjoint préfectoral de Yokadouma.