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Dossier de la Rédaction

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Le mariage forcé, fléau à combattre

Ce sujet de fond réunit les députés juniors, présentés officiellement vendredi dernier à Yaoundé par le ministre des Affaires sociales, dans le cadre de la 25e journée de l’Enfant Africain


Une vision de leur avenir. Les 180 députés devant prendre part demain à la 17e session du Parlement junior assis dans l’Amphi 700 de l’Université de Yaoundé I vendredi dernier. Le lancement des activités de la Journée de l’enfant africain leur a offert l’occasion de se mettre dans la peau de leurs aînés, le temps d’une cérémonie. L’événement présidé par Catherine Bakang Mbock, ministre des Affaires sociales (Minas), a donné le ton d’une semaine qui s’annonce riche pour ces élus attendus à l’Hémicycle. Le thème choisi cette année touche un problème sensible : « 25 ans après l’adoption de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, accélérons nos efforts pour éliminer les mariages des enfants en Afrique ».

Selon le Minas, « ce fléau porte un coup irréversible à la santé physique et mentale des enfants qui sont privés d’une grande partie de leurs droits. Le mariage forcé disloque les familles, crée l’instabilité dans les communautés, et compromet à long terme le développement économique et social du pays ». A coup de chiffres, Catherine Bakang Mbock a révélé l’ampleur du phénomène. L’Unicef estimait en 2014 à plus de 700 millions le nombre de femmes mariées alors qu’elles étaient encore des enfants. Un tiers d’entre elles, environ 250 millions, ont été mariées avant d’avoir 15 ans, et près de la moitié des mariages forcés  a eu lieu en Asie du Sud. Ce phénomène mondial connaît des particularités sur le continent africain, car les mêmes sources de l’Unicef relèvent que les taux de mariages précoces sont relativement élevés en Afrique de l’Ouest et du Centre.

D’après les statistiques employées par le ministre, au Cameroun, en 2011, 17% de femmes étaient en union avant 15 ans, et l’âge moyen de la première union est de 15,9 ans dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord. Un drame qui ne va pas sans conséquences. « C’est la cause des taux élevés de mortalité maternelle et infantile. La fille de moins de 18 ans court deux fois plus de risque que la femme de 20 à 30 ans de mourir pendant la grossesse et l’accouchement », a expliqué le Minas. L’enfant, catégorie vulnérable de la population, est donc menacé, mais pas livré à lui-même. La Charte africaine et d’autres institutions tentent de le protéger. Et d’après le Minas, 25 ans après la Charte, le Cameroun présente des résultats positifs en relation avec les droits fondamentaux de l’enfant, l’intensification des campagnes de vaccination contre diverses maladies, la gratuité du traitement du paludisme simple chez les enfants de moins de cinq ans, entre autres. Cette forme de violences faites aux enfants qu’est le mariage forcé sera l’une des préoccupations du Parlement junior. 

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