Un projet d’une valeur de 660 millions F vient d’être lancé à Bertoua en vue de l’amélioration de l’état nutritionnel des réfugiés et des populations hôtes vulnérables.
La crise sociopolitique en république centrafricaine a entraîné un fort taux de déplacés dans la région de l’Est. Il en est de même des nigérians qui ont trouvé asile dans la région de l’Extrême-Nord. Et selon des études menées par l’UNICEF et le HCR, plus de 20% de ces populations déplacées souffrent de la malnutrition. Face à cette situation, Plan Cameroon, en collaboration avec ses partenaires que sont Plan Canada et DFATD (département des affaires étrangères, commerce et développement du Canada) a tout récemment mis en route un projet de nutrition et de sécurisation économique des ménages. Ce projet tient aussi compte des populations hôtes vulnérables et s’intéresse par ailleurs aux problèmes d’eau et d’assainissement.
Il a été officiellement lancé le 26 mai dernier par Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le gouverneur de la région de l’Est qui avait à ses côtés, Bell’Aube Houitano, le directeur national de plan Cameroon. C’était là la phase protocolaire du lancement du projet car en réalité, il court depuis le 1er avril 2015 et va s’achever le 31 mars 2016. Il s’étale sur quatre districts de santé de l’Est accueillant les réfugiés centrafricains, à savoir, Ketté, Ndélélé, Batouri, Bétaré-Oya, et sur trois districts de santé de l’Extrême-Nord qui abritent les réfugiés nigérians, notamment le camp de Minawao, Mokolo et Mora. Les enfants malnutris de moins de cinq ans, les femmes enceintes ou allaitantes, le personnel de santé et les communautés hôtes vulnérables sont les cibles de ce projet. Plusieurs activités sont prévues au cours de cette période ; il en est ainsi, entre autres, de la réalisation de petits jardins potagers afin d’améliorer la diversité alimentaire, la distribution des kits d’AQUATAB, la promotion des bonnes pratiques d’hygiène, la formation des professionnels de santé dans le management intégré de la malnutrition aiguë.