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Dossier de la Rédaction

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CPI : scoop avorté à Johannesburg

Le chef d’Etat soudanais Omar-el-Béchir a donc pu quitter lundi en toute quiétude l’Afrique du Sud après avoir participé au 25e sommet de l’Union africaine, où manifestement il était la principale vedette en raison de l’épée de Damoclès de la Cour pénale internationale (CPI) qui pèse sur sa tête à l’occasion de chaque déplacement à l’étranger.

En effet, tous les projecteurs étaient braqués sur un seul dirigeant parmi la cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement qui prenait part à ces assises qui se tenaient à Johannesburg  le président soudanais Omar-el-Béchir. Et pour cause le Chef d’Etat soudanais est recherché depuis six ans par la CPI qui a demandé au gouvernement sud-africain de l’arrêter purement et simplement.

C’est une ONG sud-africaine, l’association Southern Africa Litigation Center qui est à l’origine de ce branle-bas médiatique sur fond d’un imbroglio politico-diplomatico-judiciaire. La SALC avait donc saisi la justice pour qu’Omar-el-Béchir soit arrêté, puis extradé vers la CPI. C’est ainsi que dimanche, jour de l’ouverture du sommet, un tribunal de Prétoria avait interdit au président soudanais (arrivé la veille à Johannesburg en catimini) de quitter l’Afrique du Sud tant que la justice n’aura pas rendu sa décision finale. Les représentants de cette ONG  espéraient certainement que la justice sud-africaine allait envoyer un signal fort pour montrer que l’Afrique du Sud respecte le droit international et que le gouvernement se plie à ses obligations constitutionnelles. On sait que le président soudanais fait l’objet de deux mandats d’arrêt lancés contre lui par la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité (en 2009) et pour génocide (en 2010), dans la région du Darfour où plus de 300 000 personnes sont mortes et 2,5 millions de déplacés, selon l’ONU.

El Béchir est ainsi devenu le premier chef d’Etat en exercice sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Même s’il voyage à l’étranger en faisant le pied de nez à la justice internationale, il prend soin d’éviter les pays signataires du Traité de Rome (qui entérine la création de la CPI) dont l’Afrique du Sud. Ainsi, El Béchir avait déjà refusé deux invitations au pays de Nelson Mandela, par peur justement d’être arrêté et envoyé à la CPI. Cette fois-ci, il a dû recevoir de très fortes assurances des autorités sud-africaines afin d’effectuer le déplacement de Johannesburg en toute quiétude. D’autant plus qu’on sait que l’Union africaine est férocement opposée à un procès d’El Béchir à la CPI.  Le tapage médiatique autour du dossier El-Béchir dont effectivement l’arrestation aurait fait un véritable scoop dans les journaux a été un flop retentissant, le président soudanais ayant quitté le pays sans même attendre que la Cour rende son jugement. Toutefois, il est probable que le cas El-Béchir ne manquera pas d’alimenter la polémique en Afrique du Sud même.

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