Un communiqué du MINDEF annonce l’activation de la Brigade d’intervention rapide et la création de centres d’entraînement et d’aguerrissement pour les troupes.

La réforme des forces de défense de 2001 vient de franchir un nouveau palier avec le communiqué rendu public hier par le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (MINDEF). Il est fait état de deux décrets du président de la République, chef des armées. Le premier porte activation et organisation interne de la Brigade d’intervention rapide. Il s’agit d’une « grande unité tactique de l’armée de terre » composée essentiellement de trois structures d’élite de nos forces de défense : le Bataillon des troupes aéroportées (BTAP) de Koutaba, les fameux « paras », le Bataillon blindé de reconnaissance (BBR) qui est basé à Douala et le Bataillon spécial amphibie (BSA) qui est localisé à Tiko. Cette Brigade, placée sous l’autorité du chef d’état-major des armées, a son poste de commandement à Bafoussam.

Le second décret du chef des armées auquel se rapporte le communiqué du MINDEF porte sur la création et l’organisation des centres d’entraînement et d’aguerrissement de l’armée de terre. Trois principales missions leur sont assignées : le recyclage des unités de l’armée de terre ; l’aguerrissement des hommes et des unités et la préparation opérationnelle des unités projetables. Une décision qui vise à mettre à la disposition de l’armée de terre, des troupes entraînées selon les types de théâtres d’opérations. Ainsi, l’on a le centre d’entraînement et d’aguerrissement en zone forestière (CEAF) qui a son poste de commandement à Motcheboum dans le département du Haut-Nyong, région de l’Est. Celui-ci vient remplacer la 123e Compagnie d’infanterie motorisée (123e CIM) qui sera désormais basée à Garoua-Boulaï. On a ensuite le Centre d’entraînement et d’aguerrissement en zone sahélienne (CEAS) avec poste de commandement à Mindif, département du Mayo-Kani, région de l’Extrême-Nord. Enfin, l’on a le Centre d’entraînement et d’aguerrissement en zone montagneuse (CEAM) avec poste de commandement à Babadjou dans le département des Bamboutos, région de l’Ouest. Il s’agit de textes qui indiquent une montée en puissance des unités des forces de défense camerounaises actuellement appelées sur différents théâtres d’opérations. Il reste désormais attendu la désignation des responsables de ces structures militaires.