Le Minader a procédé  vendredi à une opération de nettoyage des champs sur l’axe carrefour Tongolo-carrefour Etoudi, questions de sensibiliser les cacaoculteurs.

Yaoundé, axe carrefour Tongolo-carrefour Etoudi. Un verger de 167 cacaoyers divise la route.

Mais du fait de la négligence, l’on croirait qu’il s’agit d’arbres sauvages tant leurs branches sont grandes. Une tache d’huile de nature à dénaturer le paysage sur cette route qui dessert le palais présidentiel. Dans l’optique de rétablir ce verger, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Essimi Menye a conduit une équipe de la National academy of cocoa (Nac) chargée de tailler les cacaoyers. 

Plantés il y a une dizaine d’année, les cacaoyers situés sur l’axe carrefour Tongolo-carrefour Etoudi n’avait pas fait l’objet d’un entretien particulier. Toute chose qui empêchait la bonne croissance des arbres. « Nos équipes sont venues pour entretenir les cacaoyers plantés par la Société de développement du cacao (Sodecao). Il s’agit par ailleurs de faire la propreté dans cette partie de la ville », a expliqué le ministre Essimi Menye.

Machette, émondoir et débroussailleuses motorisées entre les mains, l’équipe de la Nac s’est  attelée à tailler les gourmands (tige secondaires) et les branchages des cacaoyers. « Cette phase vise à permettre aux arbres de respirer et aux cherrelles (petits cacaos de moins de 10 cm) d’avoir plus de lumière, a expliqué le Dieudonné Abolo, coordonnateur de la Nac. Le cacaoyer doit avoir l’architecture d’un verre à vin. C’est-à-dire un tronc des racines et des branches en forme de coupe. La taille régulière des gourmands permet à l’arbre d’être bien nourri et d’obtenir sa dimension normale, soit au moins un mètre. D’après le Minader, elle favorise aussi une meilleure production et une bonne santé à l’arbre.

La campagne d’entretien du verger d’Etoudi servait aussi de phase pratique pour les apprenants. « Il y a des équipes que nous formons à la taille de cacaoyers et ce verger nous sert d’espace d’application des techniques apprises. Dans trois mois, il y aura de belles cabosses de cacao à voir», a déclaré le ministre.

L’opération permet aussi au Minader d’engager la relance de la production cacaoyère. « Nous formons des équipes qui irons dans les zones de production former les planteurs à l’entretien de leurs vergers et former les jeunes qui apporteront leur appui à cette activité qui est toute une spécialité dans le cacao », a conclu le Minader. Essimi Menye envisage aussi de discuter avec la Communauté urbaine pour que l’équipe qui s’occupe du paysage de la ville soit formée à la taille des cacaoyers.