C’est à travers un programme assuré conjointement par le Minader et le Minepia dont le comité de pilotage s’est tenu jeudi dernier à Yaoundé.
Pour la première fois depuis son entrée en vigueur le 12 février dernier, le Programme de promotion de l’entreprenariat agropastoral des jeunes (PEA-jeunes) a tenu son premier comité de pilotage, jeudi dernier à Yaoundé. Au cœur des assises, l’adoption du rapport d’exécution de la feuille de route de pré démarrage du programme et la présentation de son plan de travail et budget annuel pour le second semestre 2015. A l’ouverture des travaux coprésidés par les ministres en charge de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) et de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) les membres du comité de pilotage créé en 2014 ont été présentés.
Mis sur pied grâce au financement du Fonds international pour le développement agricole (Fida), le PEA-jeunes, opérationnel pour six ans, vise à contribuer au développement d’une agriculture performante, à lutter contre la pauvreté rurale et améliorer la sécurité alimentaire. En effet, le secteur rural apporte une contribution de 21,75% au PIB. Un taux réduit à cause du frein au développement des entreprises rurales, lié au faible accès aux financements et même à une formation professionnelle. Les jeunes ruraux, estimés à 54 % de la population, constituant un vivrier entrepreneurial, il était de bon ton pour le gouvernement de trouver des moyens pour améliorer la contribution des jeunes ruraux à l’économie nationale. Sont concernés par le PEA-jeunes, les jeunes porteurs des projets agropastoraux de 18 à 35 ans, de la région du Centre, du Littoral, du Nord-Ouest et du sud. Il sera mis à leur disposition 33,5 milliards de F sur six ans pour la production de fruit, légumes, tubercule ainsi que pour tout type d’élevage.
Le programme envisage donc d’appuyer le développement d’entreprises rentables, gérées par des jeunes des deux sexes dans les filières agro pastorales. « Pour les six prochains mois, nous allons procéder aux activités de mise en place en déroulant le programme dans les quatre autres régions concernées. Nous allons former et l’installer 50 jeunes au cours de l’année », a expliqué Alfred Bella Tomo, coordonnateur du PEA-jeunes. Par la suite, il s’agira d’identifier les incubateurs et renforcer leur capacité pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle.
