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Dossier de la Rédaction

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Grèce : un précédent historique

Ainsi donc le gouvernement grec à obtenu par une formidable pirouette démocratique à créer une précédent historique dans les annales des créanciers internationaux. Il faut sans doute saluer bien entendu respecter les résultats de dimanche dernier à l’issue duquel le peuple grec a dit un non immense à la politique d’austérité prescrite par ses partenaires européens afin de réduire son déficit budgétaire public et de rembourser selon le chronogramme connu d’avance sa dette publique qui est allée crescendo. Pourtant ; on ne peut balayer d’un revers de la main le devoir et l’obligation pour un Etat de payer la facture de ce qu’il a consommé. Les pays africains « pauvres et très endettés » ont payé un lourd tribut des politiques d’austérité et de redressement des fonctionnaires de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). Avait-on le choix ? La dévaluation du FCA décidé dans l’Hexagone est venue corsée l’addition des souffrances de nos peuples. L’exemple grec qui montre à suffisance que le peuple a le dernier mot pour valider son destin interpelle surtout les gouvernants auxquels il  incombe la responsabilité de gérer le pays et par delà de produire un état vrai des réalités. Pour comprendre la crise grecque il faut savoir que sous l’ancien gouvernement conservateur mené par Nouvelle Démocratie (2004-2009), le secteur public a été massivement étendu. Le nombre de fonctionnaires a augmenté de 75 000, soit une augmentation de 10% approximativement, dans un secteur public déjà important et inefficace. Ce dernier compte pas loin de un million de fonctionnaires : près d’un actif sur quatre. Les salaires et les retraites s’y sont aussi envolés, de 30% sur la période.

La Grèce étant un membre de la zone euro, elle pouvait emprunter à bon marché pour financer ces coûts tant qu’il y avait de la croissance. Mais quand la Grèce a sombré dans la récession l’année dernière, cette pratique est devenue insoutenable. La crise s’est amplifiée lorsqu’il a été révélé que le gouvernement précédent avait menti sur les chiffres du déficit budgétaire. Ainsi, il avait soutenu en 2009 que le déficit était de 3,7% alors qu’on a appris plus tard qu’il était en réalité de 12%.

En Grèce comme ailleurs, si la direction d’une entreprise fournit des chiffres trafiqués sur la situation financière de l’entreprise dans le but de faire monter le cours de l’action de l’entreprise, elle risque des poursuites judiciaires. Mais en Grèce, contrairement à la majeure partie du reste du monde, si ceux qui sont responsables du maquillage sont des membres du gouvernement et si les victimes sont des xenoi (les étrangers en grec), les premiers ne craignent rien. Ainsi, on le voit, le problème grec n’est pas simplement économique, il est aussi moral. Pour le professeur George Bitros de l’Univeristé d’Athènes, « la falsification des données statistiques est une longue tradition en Grèce, et ne vient pas simplement de l’intervention du gouvernement ». Il continue : « c’est un échec sérieux et systémique qui a ses racines dans la faillite du système politique comme dans la structure et le manque de transparence du secteur public ». Le défaut grec risque aussi de déclencher  un mouvement de panique sur les autres pays fortement endettés comme  l’Italie, l’Espagne et  le Portugal, déclenchant de nouvelles dégradations des agences et une dangereuse spirale négative. Le risque de l’effet des dominos es donc réel et à craindre.  

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