N’Djamena, Maïduguri, Tunis, Le Caire. Manifestement la déferlante terroriste défie encore chaque jour des gouvernements de bien de pays du continent africain. Rien que ce week-end les terroristes ont frappé presque simultanément à N’Djamena au quartier du marché central situé au cœur de la capitale du Tchad, à Maïduguri, la grande ville du nord-est du Nigéria et au Caire la capitale égyptienne où le consulat italien a été la cible d’un attentat jihadiste. En Tunisie, c’est hôtel de Sousse bondé de touristes étrangers qui a été le 26 juin dernier le théâtre d’un horrible carnage perpétré par un kamikaze jihadiste, laissant sur le carreau 38 morts et autant de blessés. Un attentat qui survient trois mois seulement alors que le pays ne s’est pas encore remis de l’attaque du Musée de Bardo à Tunis qui a fait 22 morts. Au Tchad, c’est la troisième fois en moins d’un mois que N’Djamena est touchée par une telle attaque celle de samedi, après le double attentat qui avait fait 38 morts  le 15 juin dernier à l’école de police et au commissariat, des cibles précises qui représentent l’autorité de l’Etat. Au nord-est du Nigéria, les attentats-suicide de Boka Haram sont quasi quotidiennes,  avec cruauté et cynisme en plus car la secte islamiste utilise de plus en plus de fillettes innocentes comme kamikazes qui vont se faire exploser dans un marché bondé où devant une mosquée après la prière. C’est dire combien les terroristes et leurs sinistres commanditaires idéologiques ou leurs financiers de l’ombre ont franchi toutes les frontières de la bestialité humaine.

Cependant ce ne sont pas seulement les pays de nord ou de l’Afrique occidentale et centrale qui sont les cibles des terroristes islamistes, l’Afrique de l’Est constitue également un terreau de prédilection pour ces illuminés assoiffés de sang et qui propagent la mort à tout va comme on va cultiver son champ au quotidien. C’est ainsi les islamistes somaliens shebab, groupe terroriste lié à al-Qaïda, concentrent les opérations macabres en Somalie, au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda notamment. Leur  plus récent fait d’armes ayant été le 2 avril dernier au campus de l’Université kenyane de Garissa à l’est du pays avec massacre d’étudiants et prises d’otages. Pourtant face aux atrocités imposées aux populations par ces groupes terroristes qui invoquent le nom de Dieu, il ne faut surtout pas se laisser intimider, encore moins baisser les bras. Il convient plutôt de se serrer davantage les coudes dans ce combat sans merci contre l’hydre terroriste. Et dans l’immédiat, l’Afrique a besoin d’une mobilisation générale, qui est déjà de placer les bonnes personnes aux bons endroits.