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Dossier de la Rédaction

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Grèce : sacrifice national

Le parlement grec s’est finalement prononcé mercredi dernier en faveur de l’accord conclu entre le gouvernement et l’Union européenne (UE) au sujet de la dette grecque. Cette décision des parlementaires prend pourtant le contre-pied de la position hostile du peuple aux solutions proposées par l’UE pour sortir de la crise. Dans leur immense majorité, les Grecs rejettent les mesures d’austérité préconisées par leurs partenaires européens. Et on peut les comprendre. Du jour au lendemain, leurs revenus vont être ponctionnés, avec notamment un relèvement de la TVA et une réforme des retraites. Et dans ces conditions, difficile d’afficher quelque enthousiasme  devant des mesures qui dans l’absolu, visent pourtant à remettre « Greece Inc. » sur les bons rails. En effet, les Européens suggèrent à la Grèce une gestion rigoureuse, respectueuse des procédures et garante des équilibres. En somme, il faut gérer le pays comme une entreprise en veillant à sa rentabilité.

A l’évidence, les positions européennes passent mal en Grèce. Le Premier ministre grec qui s’y est opposé pendant longtemps a pourtant fini par reculer. Mais son volte-face n’est pas sans risque pour lui. Son parti s’est ainsi profondément divisé devant sa décision de céder du terrain devant les Européens. Toujours est-il que Alexis Tsipras fait en fin de compte preuve d’un grand réalisme. Après de longues semaines de négociations et de bras de fer, il fallait bien trouver une issue. Surtout que l’intransigeance des Européens ne s’est jamais émoussée.  En clair, les Grecs sont invités à se serrer la ceinture.

Concrètement, d'ici à la mi-août, l'Eurogroupe devrait proposer une solution transitoire pour renflouer en urgence  la Grèce. Mais, le pays doit  pour cela fournir des efforts et rétablir la confiance en respectant ses engagements. A terme, il pourrait recevoir au total une aide de 82 à 86 milliards d'euros. Mais, les conditionnalités imposées par l’UE sont à l’origine du mécontentement des Grecs. Pourtant, il va bien falloir lâcher du lest, faute de quoi, la Grèce va demeurer en apnée. C’est le sens de l’appel à un sacrifice national lancé par Alexis Tsipras.

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