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Au Sénégal, Hissène Habré conduit de force au tribunal

hissene-habre-proces-senegalL’ancien président tchadien a été amené lundi au palais de justice de Dakar contre sa volonté.

Hissène Habré a été conduit lundi au palais de justice de Dakar par de gros bras qui l’ont installé au banc des accusés. L’ancien homme fort de N’Djamena qui n’a cessé de taxer les Chambres africaines extraordinaires (CAE),

par devant lesquelles il comparaît, de «parodie de justice», a été installé de force dans le box des accusés. Avant d’être aussitôt expulsé de la salle d’audience par des gendarmes. «A bas les traîtres de l’Afrique ! A bas les impérialistes ! C’est du néocolonialisme, c’est une farce des politiciens pourris du Sénégal ! Les valets des Américains, traîtres en Afrique ! », scandait-il à tue-tête.  Le poing levé, il lancera en vidant les lieux : «Allah Akbar ! (Dieu est grand, NDLR)». Ses partisans, qui ont pris d’assaut l’enceinte du palais de justice, seront également éconduits pour cause de «désordre». 


Les juges des Chambres africaines (CEA), conduits par  le Burkinabè Gberdao Gustave Kam, prendront place après que le calme soit revenu dans la salle. Puis, s’en suivent l’ouverture de l’audience, la présentation des parties et un rappel historique de l’affaire. Côté partie civile, les victimes et leurs avocats sont présents.  Maître Jacqueline Moudeina qui dirige le collectif des avocats des victimes, prend la parole pour faire annoncer que 4445 victimes sont constituées parties civiles et que les avocats de la défense sont à la fois Tchadiens, Sénégalais, Belges et Français. «Il y a 15 ans, ce procès a commencé en Belgique. La loi de compétence universelle, puisque personne ne voulait le juger, permettait à la Belgique de le faire. Comme il y avait des victimes belges, nous avons commencé un travail en Belgique, et le juge d'instruction belge, Mr Franssen, a pendant cinq ans, avec des enquêteurs mené une instruction remarquable qui va d'ailleurs servir beaucoup au juge sénégalais», ajoutera Me Georges-Henri Beauthier, l'avocat de trois victimes. Du côté de la défense, par contre, l’on répond aux abonnés absents. Etant donné que Me Ibrahima Diawara, avocat de Hissène Habré, avait déjà annoncé que celui-ci refuserait de comparaître et a donné instruction à ses conseils de ne pas assister non plus aux audiences.

Poursuivi pour «crimes contre l'humanité, crimes de guerre et crimes de torture», l’ancien président tchadien, Hissène Habré (72 ans), est détenu depuis deux années au Sénégal, où il s’est exilé après son renversement en décembre 1990 par Idriss Deby Itno, l’actuel président. Des organisations de défense des droits de l’Homme lui imputent la mort de 40 000 personnes du temps où il était président du Tchad, entre 1982 et 1990. Il comparaît devant les Chambres africaines extraordinaires, une Cour spéciale créée par l'Union africaine (UA), en vertu d'un accord avec le Sénégal et présidée par le juge burkinabè Gberdao Gustave Kam. Les audiences courent jusqu’au 22 octobre prochain. Une première à travers le continent.hissene-habre-proces-senegal

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