Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Une nouvelle ère s’ouvre pour le Nucléaire iranien

Le 14 juillet dernier à Vienne, le monde a vécu un évènement diplomatique sans précédent. Un accord a été conclu  entre les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Iran.  Cet accord interdit à Téhéran de produire une bombe atomique et place le programme nucléaire iranien sous strict contrôle international, en échange de la levée des sanctions en vigueur depuis 2006. L'arrangement marque ainsi un tournant dans les relations de Téhéran avec les pays occidentaux, qui soupçonnent depuis toujours la République islamique d’utiliser son programme nucléaire civil comme couverture pour chercher à développer une expertise en matière d'armement nucléaire. Après 12 ans de crise et 20 mois de négociations à rebondissements, les négociateurs ont produit  un document de 109 pages (une déclaration et cinq annexes) qui définit le cap des nouvelles relations entre l’Iran et la communauté internationale.

Cette semaine, le Conseil de sécurité des Nations unies devrait adopter une résolution, soumise par les États-Unis, qui validera l’accord conclu à Vienne entre Téhéran et les « 5 +1 » (États-Unis, Russie, France, Chine, Royaume-Uni, Allemagne). Ce texte remplacera par voie de conséquences, les sept résolutions adoptées depuis 2006 par l’ONU pour sanctionner la dimension militaire du programme nucléaire iranien, de même que les activités balistiques de Téhéran. Le nouveau texte dont les grandes lignes ont été fixées dans une première mouture en avril dernier, va  encadrer le programme nucléaire de Téhéran pendant au moins dix ans en échange de la suspension progressive des sanctions économiques. De façon spécifique, le compromis de Vienne est à l’évidence un premier pas vers une normalisation des relations entre l'Iran et les Etats-Unis. Celles-ci ont été rompues en 1980 après l'arrivée au pouvoir des mollahs, qui avaient fait de la diabolisation des États-Unis une pierre angulaire de leur régime. Davantage, les observateurs n’ont pas manqué d’y voir, le début d’une nouvelle ère pour les marchés mondiaux de l'énergie. En effet, l’Iran dispose d’immenses réserves d'hydrocarbures. Et le pays redevenu « fréquentable », aura sans doute son mot à dire dans les échanges internationaux.

En tout état de cause, les premières levées de sanctions pourraient intervenir vers la fin de l'année 2015. Au préalable, le texte de Vienne doit être approuvé par le Congrès américain et par le Parlement iranien. L'Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) devra ensuite conduire les premières vérifications que Téhéran respecte sa parole. D’ores et déjà de nombreux diplomates et observateurs savourent leur satisfaction qu’un accord ait pu être trouvé. Toutefois, en dépit d’un soulagement non feint, la prudence reste de mise.  Du reste, l’accord de Vienne n’a pas fait que des heureux. Les adversaires de l’accord qui se recrutent dans de nombreux pays estiment que celui-ci ne fera que retarder, et pas empêcher, que l'Iran ne devienne une puissance nucléaire. Pour eux, la levée des sanctions économiques va renflouer Téhéran qui va continuer à soutenir des organisations terroristes. Procès d’intentions ou menace réelle ? Rien n’est moins sûr.  Pour les défenseurs d’un compromis par contre, il est plus avantageux pour Téhéran de respecter, dans la durée, le texte de Vienne qui s'accompagnera de retombées économiques substantielles. Bien plus, selon certains diplomates ayant pris une part active aux négociations de Vienne, la solution négociée est le meilleur moyen pour désamorcer une crise qui couve depuis. En effet, l’Iran est déjà sur le seuil de pouvoir se doter d'une arme atomique s'il le souhaite. En somme,  il est préférable de négocier un encadrement contrôlé des infrastructures iraniennes, plutôt que de miser sur des sanctions qui n'ont produit que des effets limités. Pour l’instant, le texte signé à Vienne apporte à Téhéran la reconnaissance internationale et lui permet de renouer avec Washington. C'est un «point de départ» pour rétablir la confiance avec les Occidentaux. Mais dans le même temps, il ravive les tensions avec Israël et certains pays du Golfe. Et ça c’est une autre histoire…

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière