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Dossier de la Rédaction

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Des trafiquants d’ossements humains interpellés à Nkoteng

Les membres d’un gang avec 110 os sortis de tombes profanées.


Dans le hall du commissariat de la police judiciaire de Yaoundé, vendredi dernier, Gilbert Désiré Ebogo, 30 ans, expose sous forte escorte, les ossements humains issus de tombes profanées. 110 os au total dont 82 pour un corps et 28 (encore charnus) pour l’autre ! Le forfait a été commis à Nkoteng au début de ce mois de juillet dans un cimetière abandonné.

Le jeune homme raconte qu’à court d’argent, il se rend un jour chez son ami, Helire Ndouki, 33 ans, pour crier son infortune. L’allié lui propose un job juteux. « Nous devons attendre Maurice Vodou, le patron, à 22h pour nous conduire au lieu du travail. Je m’engouffre dans la voiture, avec une peur certes, mais sans poser des questions. L’engin s’arrête dans un cimetière négligé. Dans la nuit noire, il faut creuser  sous les sépulcres. Mon travail consiste ce soir-là, à tenir la lampe-torche », se souvient le suspect. Le magot tombe après la sale besogne et Gilbert Désiré Ebogo avoue avoir empoché 150.000F ! Il disparaît dans la nature jusqu’au jour où une nouvelle précarité financière le secoue.

Il retourne sur ses pas en ce début du mois de juillet, raconte-t-il. Le vieil ami, amusé de sa torpeur lui confirme que l’activité continue et qu’elle est même devenue plus lucrative. D’ailleurs les demandes fusent. Sur le coup, deux commandes sont exprimées. Cette fois, c’est deux millions qui sont en jeu, apprend-il. Le cabinet de Martin Mbarga Nguélé, le délégué général à la Sûreté nationale est déjà informé le 06 juillet dernier. Le chef du corps de la police saisit ses collaborateurs de la police judiciaire qui prennent des dispositions. Le lendemain, Gilbert Désiré Ebogo, Helire Ndouki et leurs complices Augustin Tinang sont pris la main dans le sac. 82 ossements issus d’un corps, sont prêts à être livrés. Les 28 autres, issus d’un autre corps subissent encore le « lavement ». En fait, ils sont enfouis dans du sable dans une carrière de la ville pour être dépouillés de la chair.

Les prévenus ont d’abord été conduits à Yaoundé pour exploitation. Ils ont été ramenés à Nanga Eboko dans la journée de vendredi 24 juillet pour être présentés au procureur de la République. L’officier de police judiciaire Alain Roland Bayangona Oloumou, parlant au non du directeur de la police judiciaire, a indiqué que tout le réseau de ce macabre trafic n’est pas encore démantelé. Il est certain que les trois mousquetaires ne sont que la face visible de l’iceberg.


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