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Dossier de la Rédaction

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L’Ecran d’or à « Mbeubeuss » aux Ecrans Noirs 2015

Le film du réalisateur sénégalais Nicolas Sawalo Cisse est reparti samedi dernier avec la plus haute distinction du festival.


Une mauvaise nouvelle pour commencer. « Maroua, le Cameroun, a une fois encore été attaquée ce soir », a annoncé Ama Tutu Muna, ministre des Arts et de la Culture (Minac) au moment de lancer la clôture des Ecrans Noirs 2015 samedi dernier au palais des Congrès à Yaoundé. Dans un brouhaha nourri de chuchotements du public, sans doute de la consternation, les spectateurs se lèvent pour la minute de silence. Le cœur meurtri et inquiet, ils se rassoient, pour vivre malgré tout l’ultime soirée de cette 19e édition. La remise des distinctions a ramené un peu de bonheur, du moins pour les heureux lauréats, avant la projection du film de clôture « L’amour en bonus » de l’Ivoirien Jacques Trabi.

L’Ecran d’honneur, décerné au réalisateur tunisien Taieb Louichi, a ouvert le bal. D’après Bassek ba Kobhio, président de l’Association Ecrans Noirs et délégué général du festival, ce prix honorifique lui est remis pour « sa tenacité, son courage, sa générosité connus de tous ses collègues ». C’est « Mbeubeuss » du Sénégalais Nicolas Sawalo Cisse qui remporte l’Ecran d’or. Le réalisateur absent, le trophée a été confié à un membre de son équipe par le Minac. Le titre du film, « Mbeubeuss » du nom de cette immense décharge retrouvée au quartier Malika à Dakar.

Ce n’est pas une simple histoire d’ordures ménagères qui s’adjuge l’Ecran d’or. Encore moins une sombre intrigue écologique sur le respect de l’environnement. C’est un phénomène bien plus profond que le réalisateur sénégalais dénonce, celui des enfants ramasseurs de détritus. Garçons et filles abandonnés à eux-mêmes, contraints de grandir au milieu de cette décharge, de vivre de ses rebuts. Un scénario crève-cœur, porté par de jeunes acteurs prometteurs, et surtout par le personnage principal Yaadikoone, une gamine amoureuse de la nature, désireuse de se créer son petit paradis dans cette jungle d’où elle a été extirpée par un drôle de poète. Le long métrage de Nicolas Sawalo Cisse, son premier, est une note d’espoir qui devient satisfaction grâce à cet Ecran d’or.

La suite du palmarès de ces Ecrans Noirs 19e du nom a réservé à Fargass Assandé et Maïmouna N’diaye, les deux stars de « L’œil du cyclone » du Burkinabé Sekou Traoré, les prix de meilleurs acteur et actrice. Une impression de déjà-vu : tous les deux avaient remporté les mêmes distinctions au dernier Fespaco, pour leur interprétation inoubliable d’un rebelle revêche et d’une avocate intrépide. La compétition des locaux a elle aussi été fructueuse, notamment avec le prix du long-métrage camerounais pour « Nightfall » de Anurin Numwembom et le meilleur court-métrage pour « Alma » de Assan Christa Eka. Le rendez-vous est pris pour la 20e édition, que les organisateurs ont promis spéciale…

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