Un nouvel attentat meurtrier a secoué la capitale de l’Etat de Yobe, dimanche dernier. .
En attaquant une nouvelle fois dimanche dernier, pour la quatrième fois en l’espace de dix jours seulement, la localité de Damaturu, les terroristes semblent avoir décidé de rendre le quotidien invivable dans la capitale de l’Etat de Yobe dans le nord-est du pays. Dimanche dernier, en effet, une femme connue dans la localité pour ses troubles psychologiques portait un engin explosif a explosé à l’entrée du marché central. Selon des sources concordantes, une vingtaine de personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées. Des sources médicales parlent de lésions très sérieuses chez la plupart des blessés. Pour l’instant, l’acte barbare n’a pas été revendiqué. Mais, tout porte à croire qu’il porte l’estampille de la nébuleuse terroriste Boko Haram, qui s’est inscrite dans une logique d’attentats-suicides en utilisant femmes et jeunes gens pour mettre à exécution leur plan macabre. Une option qui tranche nettement d’avec celle utilisée en décembre 2014 par les islamistes pour lancer l’assaut sur Damaturu. A l’occasion, les fondamentalistes avaient lancé un raid sur cette localité, avec au bilan 150 morts dont 44 membres des forces de sécurité.
Dans les Etats du Borno, Yobe et de l’Adamawa les terroristes frappent désormais de manière régulière. Entraînant au quotidien de nombreux déplacements des populations. D’après Florent Geel, responsable du bureau Afrique à la Fédération internationale des Droits de l’Homme, ces attentats montrent que la capacité de nuisance de Boko Haram reste considérable.