Le président américain a salué mardi au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba en Ethiopie la contribution du continent noir dans l’édification de son pays.
Le président américain a achevé mardi à Addis-Abeba en Ethiopie sa mini-tournée africaine entamée vendredi dernier à Nairobi au Kenya. Avant de s’envoler pour Washington, Barack Obama s’est adressé à l’Afrique dans le Hall Nelson Mandela, lieu-symbole de l’Union africaine. Dans son allocution, le locataire de la Maison blanche a tenu à dire toute la fierté qui l’anime en visitant l’Afrique, tout en reconnaissant sa contribution dans la construction des Etats-Unis et de l’humanité. «L’Afrique et les peuples africains ont contribué à forger l'Amérique et également l'homme que je suis et ma vision du monde. L’Afrique et les Etats-Unis ont des liens forts et historiques, faits du sang et de la sueur des fils et filles d’Afrique qui ont traversé l’Atlantique pour servir les plantations et les villes qui ont fait des Etats-Unis le formidable pays qu’il est aujourd’hui. Mais aujourd’hui, nous sommes très fiers que les Africains fassent partie de la prestigieuse histoire de l’humanité et des Etats-Unis d’Amérique grâce à leur riche contribution à l’histoire, à la littérature, à la musique, aux sciences, à la politique, au business, aux arts et aux sports », a-t-il lancé.
Au plan sécuritaire, il se dit inquiet pour le continent quant aux nombreuses crises en cours et plaide pour une plus grande implication de la communauté internationale pour trouver une solution efficace à cette situation. Car, pour lui, le développement de l’Afrique en dépend. Evoquant la crise sud-soudanaise, Barack Obama a tenu à faire savoir que si le délai fixé au 17 août prochain ne permettait pas de trouver un accord entre les belligérants, l’Union africaine devrait faire preuve d’intransigeance. Critiquant l’aide au développement, le président Obama pense plutôt que celle-ci devrait soutenir les initiatives liées au développement, au lieu de servir comme moyen de subsistance aux pays africains. «Nous ne voulons pas de mécènes, mais des partenaires qui nous aident à construire la croissance», a-t-il souhaité. Quant à la corruption, M. Obama soutient qu’elle constitue un véritable frein au riche potentiel économique du continent. «La corruption existe partout dans le monde, mais en Afrique, elle aspire des milliards de dollars des économies, de l'argent qui pourrait être utilisé pour créer des emplois, construire des hôpitaux et des écoles», a-t-il regretté.
Auparavant, la présidente de la Commission de l’Union africaine a tenu à souligner les liens historiques entre l’Afrique et l’Amérique.
