L’armée a également capturé un commandant de Boko Haram près de Maiduguri dimanche dernier.
L’offensive lancée dimanche dernier par les forces de défense nigérianes contre les islamistes de Boko Haram à Aulari, localité située sur l’axe menant à Bama à 70 km de Maiduguri dans le nord-est, s’est soldée par une moisson abondante. 178 otages détenus par les fondamentalistes ont recouvré la liberté. Cette opération militaire a également conduit à la capture d’un redoutable chef de Boko Haram dont l’identité n’a pas été dévoilée par les forces nigérianes. Dans un communiqué, l’armée nigériane confirme la libération et revient plus en détails sur les anciens otages. «Durant cette opération, 178 personnes retenues en otage par les terroristes ont été sauvées dont 101 enfants, 67 femmes et 10 hommes. De plus, un commandant des terroristes de Boko Haram a été capturé vivant», a déclaré Tukur Gusau, l’un des porte-paroles de l’armée. Sans préciser si les filles enlevées en 2014 à Chibock comptaient parmi les personnes libérées.
Avec cette nouvelle opération réussie, l’armée nigériane vient en ajouter à d’autres récentes victoires sur les terroristes. Depuis le transfèrement de son quartier général d’Abuja à Maiduguri, les fondamentalistes essuient de lourdes défaites à chaque offensive. Une bataille avec les insurgés, la semaine dernière, déjà à Dikwa, localité située à quelque 90 km à l’est de Maiduguri, a permis à 30 otages, dont 21 enfants et sept femmes, de recouvrer leur liberté. Les forces de défense ont également libéré des griffes de Boko Haram 59 autres prisonniers, dont 29 femmes et 25 enfants au cours d’une autre opération près de Konduga, une ville également située sur l’axe qui relie Maiduguri à Bama.
Cependant, sur le terrain, les troupes de Boko Haram ne faiblissent pas pour autant. Le week-end dernier dans l’Etat de Borno, des combats meurtriers ont opposé l’armée régulière aux fondamentalistes à Malari, un village proche de Konduga. Selon un bilan officiel, une quinzaine de personnes en sont mortes. Un milicien allié à l’armée régulière a déclaré que les djihadistes qui venaient de la forêt de Sambisa ont saccagé tout le village de Malari en incendiant maisons et boutiques. Des témoins racontent que l’expédition des éléments de Boko Haram était comparable à une mission de vengeance. Samedi dernier, la localité de Gamboru, près de la frontière camerounaise, a été la cible d’une nouvelle attaque des fondamentalistes qui, selon des témoins, ont brûlé de nombreuses habitations.
