Un rapport de l’Organisation internationale des migrations présenté mardi à Genève en Suisse évoque tous ceux qui ont tenté de joindre l’Europe depuis janvier dernier.

Les chiffres présentés mardi à Genève en Suisse par l’Organisation internationale sur les migrations (OIM) établissent un drame humain insoutenable survenu dans la mer Méditerranée depuis janvier dernier. Selon les statistiques rendues publiques par cet organisme, il ressort que 2 000 migrants ont péri dans les eaux en tentant de rallier l’Occident. Alors que 188 000 autres ont pu atteindre cet objectif au péril de leur vie au cours de la même période.  « Malheureusement, nous avons atteint ce week-end un nouveau niveau avec plus de 2 000 migrants et réfugiés morts  en 2015 dans les eaux de la Méditerranée», a fait savoir Itayi Virri, porte-parole de l’OIM. A l’origine, plusieurs de ces migrants décédés sont morts d’épuisement et de soif parce que l’eau potable est souvent utilisée pour refroidir le moteur du bateau. Selon le rapport, la plupart des victimes proviennent de l’Afrique sub-saharienne.

Pour la porte-parole de l’OIM,  le cap des 20 000 migrants pourrait être « très rapidement » franchi d’ici peu. Les rescapés du tombeau méditerranéen, conformément à la politique migratoire commune de l’Union européenne, devront être répartis au sein de ses Etats entre 2015 et 2016. Exception faite au Royaume-Uni, à l’Irlande et au Danemark qui ne font pas partis de ces traités portant sur la politique migratoire dans la zone européenne. Ces migrants seront répartis selon un système de quotas basé sur quatre critères: la taille de la population du pays d’accueil, son produit intérieur brut, le nombre de requérants qui frappent normalement à ses portes et le taux de chômage. D’après cette répartition, l’Allemagne, la France et l’Italie devront se tailler la part du lion avec respectivement 3086, 2375 et 1989 chacune.