A l’occasion du lancement de la campagne cacaoyère 2015-2016 vendredi dernier à Ayos, le Mincommerce a fait des prescriptions pour capitaliser les bons résultats de la saison écoulée.

23 530 740 Kg de cacao produit, 195 129 727 Kg exportés et 32 127 984 Kg transformés localement. A l’évidence, la moisson est bonne pour le compte de la campagne cacaoyère 2014-2015. Plus qu’un sujet de fierté, une preuve de la renaissance d’un secteur longtemps demeuré dans les travers des mauvaises pratiques et d’un défaut de suivi. A l’occasion du lancement de la campagne 2015-2016, vendredi dernier à Ayos, le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, a dit toute sa satisfaction aux producteurs et même aux différentes instances en charge de la filière cacao, notamment l’Office national de cacao et de café (Oncc) et le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc).

Si la production et la commercialisation du cacao ont connu une nette amélioration en atteignant un record, il n’en demeure pas moins que le chemin pour satisfaire aux exigences du cours du marché international est encore long. A l’aune de la campagne 2015/2016, le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana a donc prescrit un train de mesures visant à capitaliser les acquis de la précédente campagne. Il a été demandé à chaque partie (autorités administratives, producteurs, Oncc et Cicc) de jouer  chacune sa note  dans la  partition. Les autorités administratives ont été appelées à veiller sur les itinéraires de traitement post-récolte, les calendriers des marchés et la convention entre acheteurs et producteurs. Toutes choses qui passent par le suivi de la légalité des transactions, le prix et les conditions de transport. Un accent devra également être mis sur le recueillement des déclarations des achats de fèves de cacao du mois écoulé par les acheteurs.

Les organisations de producteurs devront organiser la mise sur le marché du cacao en s’assurant des bonnes pratiques de traitement phytosanitaire, de fermentation et de séchage des fèves. 

A l’Oncc et au Cicc, il a été recommandé une synergie efficiente des opérations de commercialisation. Ceci à travers la densification du déploiement de leurs agents vérificateurs au sein des bassins de production et la communication des statistiques des  transactions et même de commercialisation.  

D’une manière générale, le Mincommerce a prescrit l’intensification des bonnes pratiques en matière de fermentation et de séchage des fèves de cacao, l’opérationnalisation des projets de transformation locale du cacao, l’arrimage des exploitants au processus de certification ainsi que l’optimisation de la plate forme de partenariat public-privé. Les ministres des Travaux publics M. Patrice Amba Salla et Clémentine Ananga Messina, ministre délégué auprès du Minader prenaient part à la cérémonie.