Le chanteur de makossa a été retrouvé mort à son domicile dimanche à Douala.
« Ayi Ayi Ayi Doudou »… Au tout début des années 90, quiconque entendait ces lyrics savait que l’instant allait être chaud sur la piste de danse. Oui, Peter M’Pouly savait mettre l’ambiance. Pourtant, c’est dans une parfaite discrétion qu’il est décédé, retrouvé mort à son domicile à Bonabéri ce dimanche 9 août 2015. De lui, on retiendra des titres comme « Coucou Doudou » de son album « Soul Samba » en 1991, « Lamizozo » extrait de son opus « Sex Market », arrivé sur le marché en 1993. Qui ne se rappelle pas de ce refrain : « Lamizo c’est lamizozozo c’est Lamizozo » ou de cette question : « Do you want to dance » (Coucou Doudou) ?
Sa musique avait la couleur de l’insouciance parfois, son style (cheveux défrisés et boucle à l’oreille) un parfum d’aventure, mais le parcours de Peter M’Pouly, né en 1967, lui est plein de sérieux. En effet, il est passé par le Conservatoire de Paris, a également été diplômé en musicologie. Un parchemin obtenu en France en 1989. Et preuve de l’importance qu’il attachait à la qualité de la musique, la préparation de son album « Makossa branché » en 1986 compte des musiciens comme Ebeny Donald Wesley, Justin Bowen, Mbida Douglas, avec aux chœurs Jean-Claude Mbimbe, Douleur, Guy Lobe... Avec « Soul Samba » en 1991, il sera désigné meilleur disque de l’année et meilleur générique par la chaine de radio Africa N°1. On lui connait aussi d’autres galettes, « Africa la mal aimée », « Wala wala les choses de la vie », « Maloko ». Des albums qui auront plus ou moins du succès.