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Dossier de la Rédaction

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Les donneurs se font rares aux Banques de sang

Malgré les multiples campagnes de sensibilisation du gouvernement et des associations, les citoyens tardent à adhérer.


La scène est pathétique. Lundi, aux urgences de Messa à la banque de sang de l’Hôpital central de Yaoundé, Marthe M., cadre dans une entreprise de la place, est affligée. Face à deux jeunes inconnus, elle est presque à genoux pour les convaincre de donner de leur sang à son frère cadet victime d’un accident de la circulation. En effet, l’accidenté a besoin de toute urgence d’une transfusion sanguine. Seulement, il faut remplacer les poches livrées à 16 000 F l’unité à la banque de sang. Personne en vue pour venir à son aide. Les deux inconnus qui réclamaient 8 000 F chacun, acceptent finalement 6 000 F par personne pour sauver la vie du cadet de Marthe M.

Chaque année, des milliers de personnes perdent la vie faute de sang. Malgré les multiples opérations de sensibilisation menées par le gouvernement et certaines associations pour inciter les populations à donner de leur sang pour garantir l’autosuffisance en sang sûr et de produits sanguins de qualité dans les formations sanitaires, la situation reste la même. De nombreux Camerounais tardent encore y aller spontanément. Pourtant ce geste pourrait sauver des vies. En effet, pour un besoin annuel estimé à 400 000 poches au Cameroun, le pays parvient à en collecter à peine 49 000. A cela s’ajoute le fait que certains donneurs porteurs de maladies rendent la collecte difficile.

« Je n’ai jamais donné de mon sang, parce que je crois que c’est aux familles des victimes de le faire. De plus, j’ai peur qu’on me découvre une maladie dont je ne soupçonne pas l’existence lors du don », avoue Bernard M., commerçant. Malgré la réticence de la plupart des gens, quelques volontaires fournissent régulièrement et gratuitement leur sang. C’est le cas de  Fabrice Ateba. Ce dernier a perdu sa sœur suite à un accouchement difficile. « Depuis que j’ai perdu ma sœur à cause du manque de sang, il y a deux ans, j’ai pris conscience et décidé de faire don régulièrement de mon sang dans les formations sanitaires et même à certaines victimes en manque. La vie n’a pas de prix et je ne vois pas la nécessité de me faire payer en contribuant à donner la vie à quelqu’un d’autre », confie le jeune homme.

Lors de la Journée mondiale dédiée aux donneurs de sang le 13 juillet dernier, le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a rappelé la nécessité de fournir son sang gratuitement, volontairement et régulièrement. En effet, les gens continuent de mourir en raison d’un approvisionnement insuffisant en sang et en produits sanguins. Une situation qui revêt des conséquences graves selon le Dr Jean-Baptiste Roungou, représentant de l’OMS. Pour lui, cela a un impact particulier sur les femmes à travers les complications liées à la grossesse, sur les enfants victimes de malnutrition, les personnes en proie au paludisme sévère, les accidentés de la route, les populations pauvres et défavorisées et les drépanocytaires, entre autres.

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